L'issue du vote ne faisait aucun doute. Le Bundestag a adopté vendredi à une large majorité l'extension du programme d'aide à la Grèce négocié par les ministres des Finances de la zone euro mardi. Mais les réticences face à Athènes sont de plus en plus fortes en Allemagne, surtout dans le camp conservateur. On s'attendait à 22 votes contre et 5 abstentions. Ce sont finalement 32 députés qui ont exprimé leur défiance, tandis que 13 se sont abstenus.
Hostiles. «Regardez Tsípras. Regardez Varoufakis. Vous leur achèteriez une voiture d'occasion ? Si votre réponse est non, alors votez non aujourd'hui», a osé le député CDU Klaus-Peter Willsch. Face aux attaques de son propre camp, le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, qui ne cache pas son hostilité envers le nouveau pouvoir à Athènes, a mis tout son poids dans la balance : «La décision de prolonger l'aide à la Grèce n'est pas facile pour moi non plus, a-t-il concédé. Mais je demande à chaque député de ne pas la désapprouver car nous causerions à notre peuple et à notre avenir de trop gros dégâts. L'Allemagne a une responsabilité particulière en Europe : tout faire pour qu'elle...