Les premières fissures sont apparues ce mercredi au sein du gouvernement grec, le ministre de l'Énergie Panagiotis Lafazanis prenant le contre-pied du premier ministre Alexis Tsipras sur les privatisations.
Le gouvernement Tsipras a dû édulcorer ses promesses de campagne pour obtenir de ses partenaires européens une prolongation de quatre mois du plan d'aide financière dont bénéficie le pays. Il a notamment dû s'engager à ne pas revenir sur les privatisations en cours ou réalisées. Le ministre de l'Énergie a affirmé de son côté que la Grèce ne procéderait pas à la privatisation du principal producteur d'électricité PPC ni de l'opérateur du réseau électrique ADMIE, revenant sur l'engagement d'Athènes de poursuivre les cessions d'actifs publics. Panagiotis Lafazanis représente l'aile la plus à gauche du parti Syriza de Tsipras. Si ce courant entre en rébellion ouverte contre les décisions du gouvernement contraires aux promesses de la campagne électorale, il est en mesure d'entraîner la chute de la coalition au pouvoir.
Alexis Tsipras se voit contraint à un véritable numéro d'équilibrisme entre ses engagements envers les créanciers internationaux et sa promesse...