Après la révolution qui chante, les lendemains qui déchantent ? Moins de deux semaines après avoir gagné les élections du 25 janvier, les dirigeants de Syriza, le parti de la gauche radicale grecque, doivent sérieusement rabattre leurs prétentions.
Très rapidement, ils ont dû se rendre à une évidence et renoncer, à peine élus, à leur principale et plus importante promesse de campagne : l'annulation de la colossale dette grecque (320 milliards d'euros, 175% du PIB). Car, à part les frères de Chypre, mais qui vivent eux-mêmes sous assistance financière, personne ne les soutient. Personne n'est prêt à abandonner ses créances.
Accord sur le "désaccord" à Berlin
Que ce soit à Rome, à Paris ou à Londres et surtout à Berlin, les dirigeants européens ont réservé un accueil parfois poli, voire amical au premier ministre de Syrisa, Alexis Tsipras et à son ministre des Finances, Yanis Varoufakis mais les sourires étaient assortis d'un ferme avertissement : la Grèce doit tenir ses engagements. C'est-à-dire rembourser ses dettes.
Comme attendu, la dernière douche froide est venue de Berlin. Se définissant comme "marxiste occasionnel", Yanis Varoufakis n'a...