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M. Strauss-Kahn appelle les Grecs à soutenir les efforts du gouvernement

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Par iNFO-GRECE,

Le DG du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a souligné la nécessité d'un soutien de l'effort "généreux" du gouvernement de la part de la société et, si possible, des partis politiques, qui doivent prendre en compte qu'il y va du sauvetage de la Grèce, lors de sa conférence de presse commune avec le premier ministre, Georges Papandréou, à l'issue de leur rencontre mardi au Palais Maximou.

  "Nous sommes ici pour aider, nous n'allons nulle part sans y être invités, nous savons les critiques sur le FMI, nous savons qu'il y a des manifestations qui nous disent de partir, nous disons toutefois que c'est mieux que nous soyons ici plutôt que de ne pas y être, et plus tôt vous pourrez voler de vos propres ailes, le mieux ce sera", a affirmé M. Strauss-Kahn, ne manquant pas de rappeler que "le médecin administre quelques fois des médicaments qui ne plaisent pas".

   De son côté, M. Papandréou a souligné que l'effort fourni par le peuple grec, "un petit exploit", a-t-il insisté, est reconnu de plus en plus largement au plan international, citant à titre de preuve de cette reconnaissance l'ouverture de la procédure pour le rallongement du délai de remboursement du prêt de 110 milliards d'euros, une perspective qui a été pour la première fois évoquée, a-t-il rappelé, par Dominique Strauss-Kahn.

   "De notre côté (le FMI), nous sommes prêts à le faire", a affirmé M. Strauss-Kahn à propos de cette rallonge à accorder à la Grèce, qualifiant l'ensemble de la question de "technique" et explicitant qu'il devient de plus en plus compréhensible au sein de l'UE que l'étalement du remboursement doit se faire simultanément par l'UE, la BCE et le FMI.

   Interrogé si cela entraînerait l'adoption de mesures supplémentaires, M. Strauss-Kahn a affirmé "avoir dit que le plus dur n'est pas encore passé, mais je n'ai pas dit que le pire reste à venir. Il n'y a rien de nouveau dans le programme, lequel continue normalement".

   Le DG du FMI s'est dit impressionné par les efforts du peuple grec et les mesures généreuses du gouvernement, dont la nécessité "a été reconnue par le peuple grec à travers des élections, ce qui n'arrive pas fréquemment", alors qu'il a estimé que la Grèce reviendra à des taux positifs de croissance en 2012.

   M. Strauss-Kahn, qui a reconnu que ce qui a primé jusqu'ici fut le contrôle de la situation budgétaire et expliqué qu'il faut passer à présent aux réformes structurelles, a préconisé la poursuite de cet effort soutenu, auquel certes, a-t-il tenu à noter, doivent contribuer les plus aisés et non faire supporter le fardeau et souffrir "les gens de tous les jours".

   De son côté, M. Papandréou a souligné que l'effort du gouvernement ne porte pas uniquement sur l'assainissement budgétaire, mais vise en même temps à faire entrer le pays dans une nouvelle voie de développement, en exploitant les avantages comparatifs, en instaurant un régime de justice sociale, de diminution de la bureaucratie, de conditions facilitant l'entreprenariat, la prestation de meilleurs services et en engageant des initiatives pour stimuler l'emploi.

   Interrogé sur la situation actuelle au sein de l'UE, M. Strauss-Kahn a reconnu la gravité de la situation et, en commentaire aux récentes discussions au sein de l'Eurogroupe, il a insisté que la zone euro doit trouver une solution globale et cohérente et non une solution au cas par cas.

   A ce point, M. Papandréou a indiqué que des concertations cruciales auront lieu dans un proche avenir au sein de l'UE, avec au centre le système de gouvernance économique, le DG du FMI soulignant que le vrai problème est la croissance. "Bien sûr, a-t-il dit, les pays développés ne peuvent pas avoir des taux de 7% ou 8%, comme la Chine par exemple, mais s'il y avait (au sein de l'UE) des taux de 3%-4%, comme aux Etats-Unis, il n'y aurait pas de problème".

   Par la suite, M. Papandréou a offert un déjeuner de travail au DG et à la délégation du FMI au Palais Maximou, alors que dans l'après-midi, M. Strauss-Kahn a pris la parole devant la commission des Finances du Parlement hellénique.

i-GR/ANA-MPA

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