Selon des données de l'Office national de l'Emploi (OAED), le chômage a reculé de 1,03% en juin 2010 par rapport au mois de mai, en revanche, l'Union centrale des Chambres de Commerce de Grèce déplore la fermeture massive des commerces et les destructions d'emplois en conséquence, dans un environnement économique défavorable miné par l'inflation où seul le déficit du Budget de l'Etat trouve son bonheur en diminuant de près de 40% sur les sept premiers mois de l'année.
566.804 demandeurs d'emploi étaient inscrits dans les registres de l'OAED en juin 2010, dont 177.443 perçoivent des allocations chômage, en baisse de 30.549 personnes par rapport à mai, soit -14,69%, alors que les offres d'emplois se sont chiffrées à 117.576 soit une hausse de 3,5%, les pertes d'emploi (hors CDD) étant de 31.296.
En fait, le mouvement sur le marché de l'emploi s'est amélioré, puisque sont répertoriés 4.432 nouveaux postes, la situation en juin 2009 étant négative (-1.910 emplois), mais le solde de juin 2009 était le pire depuis 2003, notent les auteurs du rapport.
Rien dans ces chiffres, pour rassurer le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Pirée et président de l'Union centrale des Chambres de Grèce, Georges Kassimatis, lequel a tiré, mardi, la sonnette d'alarme sur le nombre de commerces fermés ces derniers mois.
Selon des données recueillies auprès de toutes les chambres de Grèce, il est estimé à environ 100.000 la disparition des commerces avec pour conséquence le chômage de quelque 150.000 personnes.
Il n'existe qu'une seule solution, a souligné M. Kassimatis, des actions immédiates pour le développement. La loi de développement du gouvernement et son application au 1er janvier 2011 ne tarde que trop, selon M. Kassimatis, avec le risque que "des nombreuses petites et moyennes entreprises soient mortes entre-temps", ajoutant craindre que cette loi, lors de sa mise en vigueur, n'ait pas beaucoup de réponses.
L'écart de l'inflation en Grèce se creuse de plus en plus avec la moyenne de l'Union européenne (courbe bleu).
Un autre responsable du commerce, le président de la Confédération nationale du Commerce grec (ESEE), Vassilis Korkidis, s'est, lui, inquiété de la hausse des prix avec un indice de l'inflation en juillet s'envolant de 5,5%, dont 4% représentent les seules hausses des impôts indirects. "La fiscalité élevée sur les biens de consommation annule tout effort de baisse des prix du commerce grec", a indiqué M. Korkidis dans ses déclarations à la presse, précisant que les augmentations sans précédent des impôts indirects ont fait explosé l'inflation en juillet nous ramenant 13 ans en arrière.
La ESEE, qui lance un cri d'alarme en vue du marasme économique que provoquent ces hausses de la fiscalité indirecte, appelle les ministres concernés à réexaminer la mise en application de ces réformes "afin qu'il ne soit pas trop tard pour le marché grec et les entreprises commerciales".
Dans le collimateur des commerçants grecs, la politique de rigueur visant à combler le déficit de l'Etat et à permettre à la Grèce de retrouver sa capacité d'emprunt.
En effet, le déficit du budget de l'Etat entre janvier et juillet 2010 s'est réduit de manière importante - soit 39,7% - par rapport à la même période en 2009, l'objectif visé étant d'environ 39,5%. Cette réduction est due en grande partie à une baisse importante des dépenses mais une hausse plutôt modérée hausses des recettes par rapport aux objectifs affichés, comme il ressort des données présentées mardi par la Cour des Comptes.
Plus précisément, le déficit sur les 7 premiers mois de l'année s'est chiffré à 12.097 millions d'euros au lieu des 20.050 millions d'euros en 2009 (une baisse de 39,7%).
Comme l'indique par ailleurs un communiqué du ministère des Finances "le déficit du budget de l'Etat se situe dans les prévisions mensuelles et objectifs du Programme de politique économique", alors qu'est noté aussi le fait que ces bons résultats sont enregistrés avant même le plein rendement des mesures qui ont été prises pour l'assainissement budgétaire.
Les recettes nettes du Budget ont augmenté d'environ 4,1% par rapport à 2009, l'objectif étant certes de 13,7%. Les dépenses pour la même période ont diminué d'environ 10,0% contre un objectif de près de 5,5%.
Et c'est justement ce qui inquiète les milieux économiques : d'un côté, des recettes qui peinent à rentrer alors qu'ils s'attendent à une aggravation du climat économique, et, de l'autre, les marges de nouvelles économies étant désormais épuisées.
Ulysse21
Franchement.. on voudrait saborder l'economie qu'on ne s'y prendrait pas mieux..