Le Fonds monétaire international (FMI) se déclare satisfait des mesures prises par le gouvernement grec pour faire face à l'endettement du pays, dans son rapport intermédiaire sur l'économie grecque publié vendredi, maintenant toutefois la pression sur ce qui reste du secteur public, alors que commence cette semaine la deuxième inspection de l'application du Budget de l'Etat 2010 et du Programme de stabilité et de croissance qui déterminera l'injection de la deuxième perfusion financière de 9 milliards d'euro par l'UE-BCE-FMI.
Le rapport, qui constate par ailleurs les rythmes rapides et l'efficacité de la matérialisation du Programme de stabilité, note que "sur base des données des 5 premiers mois de l'année, le déficit a été réduit de manière sensible et beaucoup plus que prévu", ajoutant que "les autorités grecques ont fait des progrès plaçant les finances sur une trajectoire viable, cet effort est complété par des réformes structurelles qui ciblent la compétitivité de l'économie et la croissance, alors que sont prises parallèlement des mesures pour une juste distribution du poids (de la crise), avec l'accent mis tout particulièrement sur les personnes les plus faibles".
Trois points continuent toutefois à retenir l'attention, à savoir l'économie parallèle, les dépenses élevées pour les hôpitaux et caisses de sécurité sociale, ainsi que les pressions financières des entreprises d'utilité publique. Comme l'indique précisément le rapport du FMI, "ces trois domaines ne sont pas contrôlés directement par le Budget de l'Etat et exigent une attention toute particulière", notant en outre que la réforme de la sécurité sociale comprend des réductions importante des coûts pour les prochaines années, qui n'apparaîtront clairement qu'après la finalisation de l'étude actuarielle.
Il n'en demeure pas moins, que des "changements importants et réformes sont faites que n'avaient pas osé faire les autres gouvernements ces dernières années", reconnaît le FMI, qui appelle le gouvernement a adressé un message de fermeté aux marchés qu'il ne fera de compromis ni avec les professions fermées ni avec les entreprises publiques endettées.
Par ailleurs, il est fait mention du programme "Kallikratis" , la nouvelle architecture administrative, qui permettra de diminuer le nombre des autorités territoriales et par conséquent contribuera à des économies budgétaires, le projet d'assainissement des Chemins de fer hellénique (OSE) étant là encore bien accueilli par le FMI.
i-GR/ANA-MPA