Le président de la Nouvelle Démocratie (ND), Antonis Samaras, a critiqué le gouvernement d'avoir signé le mémorandum UE-BCE-FMI, sans qu'il ait eu connaissance exacte de son contenu, dans une allocution dimanche à une réunion de l'avant-congrès du parti.
"Imaginez-vous que nous ayons voté nous aussi pour les positions du PASOK et engagé ainsi le pays pour 4 ans sans savoir ce que nous votions (...) même les ministres eux-mêmes ne connaissaient pas le contenu de ce fameux mémorandum", a dit M. Samaras pour expliquer le refus de son parti de voter le plan d'austérité du gouvernement.
"Il ne peut y avoir de la croissance et un consensus social lorsque l'on réduit des retraites de 480 euros", a souligné le chef du principal parti de l'opposition.
Au chapitre idéologique, M. Samaras a rappelé que "les Grecs nous avaient élu pour changer la Grèce, et ont voté contre nous aux dernières élections parce que nous n'avions pas changé", ajoutant que "la Grèce subit la faillite d'un système vieux de 30 ans qui portait le sceau du centre-gauche. Le slogan du PASOK était donnons tout dans les années '80, et il reste populiste aujourd'hui puisque il a encore scandé donnons tout" aux dernières élections".
M. Samaras s'est efforcé à expliquer les positions idéologiques de la ND, à savoir le libéralisme social ; ce parti est libéral "car il a pour objectif la libération de l'environnement entrepreneurial, la déculpabilisation de l'esprit d'entreprise, le changement du modèle de production, et il est social car il s'adresse à tous les citoyens et qu'il soutient l'Etat social et non de classe", a-t-il dit.
Le président de la ND a terminé en critiquant le double langage du gouvernement allemand, notant que "nous n'aimons pas être considérés comme le maillon faible de l'Europe, pas plus que nous n'apprécions que nous offensent tous ceux qui à partir de nos propres déficits ont obtenu leurs propres avantages commerciaux".
i-GR/ANA-MPA