La banque centrale européenne (BCE) a versé ce mardi 18 mai à la Grèce 14,5 milliards d'euros du prêt spécial mis au point par Commission européenne, le ministre des Finances, Georges Papaconstantinou, présentant le même jour à Bruxelles les progrès dans l'exécution du Budget de l'Etat et les mesures législatives adoptées pour la diminution du déficit budgétaire.
M. Papaconstantinou a informé ses homologues, lors des réunions de l'Eurogroupe et du Conseil Ecofin, lundi et mardi, que le vote des mesures concernant la réduction des salaires et retraites dans la fonction publique et l'augmentation des taxes spéciales à la consommation ont conduit à une baisse de 41,8% du déficit budgétaire, le ministre rappelant que la Grèce a pris plus de mesures qu'il était nécessaire pour réduire son déficit en 2010 et réitérant la détermination du gouvernement de matérialiser à la lettre le programme convenu avec la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI).
Par ailleurs, M. Papaconstantinou a confirmé que la Grèce a reçu ce mardi 14,5 milliards d'euros de la Commission européenne, via la BCE, ce montant provenant, a-t-il précisé, de prêts bilatéraux de dix pays de la zone euro (Allemagne, France, Italie, Espagne, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Luxembourg, Chypre, Malte) dans le cadre du programme commun de soutien à la Grèce.
Ce premier versement du prêt européen vient s'ajouter aux 5,5 milliards du Fonds monétaire international (FMI) reçus la semaine dernière. La Grèce doit faire face, mercredi, à une échéance de remboursement de 9 milliards de sa dette.
Concernant la non participation des cinq autres pays de la zone euro à ce premier versement, M. Papaconstantinou a expliqué que cela résulte de questions intérieures de procédures devant être suivies dans chacun de ces pays, mais ces pays participeront normalement aux prêts à l'avenir, a-t-il précisé.
M. Papaconstantinou a informé que la première évaluation de la Grèce aura lieu en juillet, afin qu'il y ait le feu vert pour le versement de la deuxième tranche des prêts.
De son côté, le président de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a affirmé qu'il y a tout lieu de penser que la Grèce est dans la bonne voie. ""Nous ne pensons pas que la Grèce ne remplira pas ses obligations et nous rejetons tout ce qu'écrivent les médias sur cette question. Bien naturellement, nous suivrons de très près tous les développements en Grèce", a-t-il ajouté.
i-GR/ANA-MPA
photo Conseil européen