Dans une lettre mercredi au ministre des Finances, Georges Papaconstantinou, le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Athènes (EBEA), Constantin Michalos, a demandé le retrait du projet de loi fiscal de la disposition prévoyant une retenue de 8% sur toutes les factures supérieures à 300 euros pour les prestations de services entre entreprises.
M. Michalos y voit une façon injustifiée d'obtenir des rentrées fiscales, estimant que ce nouvel impôt conduirait au marasme, par manque de liquidités, des PME déjà gravement touchées par le ralentissement économique, et rappelant que cette décision est prise aussi au moment où l'Etat a gelé les retours de TVA.
"Le monde des affaires, conclut le président de l'EBEA, attend du gouvernement qu'il renonce à des pratiques autoritaires, respecte ses engagements sur un dialogue de fond et surtout suive une politique de développement qui sortira le pays de la crise".
A son tour, la Fédération des agences touristiques et de voyage en Grèce (HATTA) exprime ses inquiétudes pour la dite disposition inscrite au 10e par. de l'art. 6 qui aura, selon elle, des conséquences catastrophiques pour les entreprises grecques, et encore plus en particulier les entreprises touristiques.
La HATTA note que cette disposition amputera encore plus la compétitivité des entreprises touristiques grecques, puisque cette taxe de 8% sera prélevée pour des services prestés entre entreprises grecques mais pas pour des transactions directes avec des entreprises de l'étranger.
La HATTA dénonce une mesure exclusivement destinée à des rentrées fiscales qui "crée plus de problèmes qu'elle n'en résout, en entamant la compétitivité, détruisant les liquidités et augmentant les coûts fonctionnels".
i-GR/ANA-MPA