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Papandréou - UE : le bras de fer continue

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Par iNFO-GRECE,

Le premier ministre, Georges Papandréou, s'est félicité, dans un discours mardi à Budapest, devant le Parti socialiste hongrois, du "pas en avant" des ministres européens des Finances mais constatant qu'il n'y a pas eu des décisions définitives de prises, il a informé que celles-ci seraient prise sans doute lors du Conseil européen du 25 et 26 mars, "les nôtres aussi", a-t-il lâché, laissant ouverte l'hypothèse d'un recours au Fonds monétaire international (FMI).

En commentaire des réunions du lundi 15 et mardi 16 mars à Bruxelles, d'une part de l'Eurogroupe et d'autre part du Conseil Ecofin, M. Papandréou a estimé que les difficultés de mise en route d'un plan d'aide à la Grèce provenaient des institutions de l'UE

"Il existe des expressions de solidarité de la part de l'UE, mais aussi des difficultés qui résultent de ses institutions", a-t-il affirmé.

Le premier ministre a choisi symboliquement de se rendre en Hongrie au moment où les ministres des Finances de la zone Euro et de l'Union européenne se réunissaient à Bruxelles, avec au menu les mécanismes de l'aide à apporter aux pays en difficulté de la zone euro. La Hongrie, ne faisant pas partie de la zone euro, a eu recours à l'aide du FMI, en octobre 2008, alors que son économie était alors malmenée par la crise financière mondiale et que le pays faisait face à un retrait massif des investisseurs étrangers.

M. Papandréou a estimé par ailleurs que les socio-démocrates étaient plus prêts pour des changements dans l'UE, dans le système bancaire international et sur les marchés internationaux. "C'est pourquoi, a-t-il lancé, nous avons besoin de renforcer les socialistes dans l'UE".

Se référant plus précisément à la crise économique en Grèce, le premier ministre a souligné à nouveau le caractère contraignant des mesures prises, affirmant que son gouvernement toutefois, ensemble avec les citoyens grecs, s'efforce de procéder à des réformes qui rendront plus compétitive l'économie, garantiront que le système de santé, de sécurité sociale, de l'administration publique fonctionnent de manière viable.

M. Papandréou a souligné l'immense importance qu'est le consensus social avec les syndicats pour la matérialisation du Programme de stabilité, insistant que dans ces temps difficiles "notre force réside dans le citoyen et non dans certains bureaucrates ou acteurs économiques", se disant confiant qu'à la fin de la crise les Grecs auront acquis en général plus de force.

Le premier ministre s'est entretenu mardi avec son homologue hongrois, Gordon Bajnai, des mesures prises par les deux pays pour faire face à la crise, ainsi que des perspectives qui existent, soulignant que "l'Europe doit progresser de façon collective et qu'il est nécessaire de renforcer encore plus la gouvernance économique au niveau européen".

M. Papandréou a également indiqué avoir discuté avec M. Barjnai de la perspective de 2020 en ce qui concerne la cohésion sociale et le développement vert, soulignant notamment que les économies doivent être compétitives mais qu'un "filet de protection" est nécessaire afin de procurer au citoyen le sentiment d'être en sécurité.

La question des Balkans occidentaux a en outre été évoquée au cours de cet entretien, et M. Papandréou a salué la coopération entre la Hongrie, la Serbie et la Grèce dans ces questions et indiqué que la proposition pour l'intégration des Balkans occidentaux à l'UE en 2014 est une date phare qui crée une dynamique tant au sein des Balkans occidentaux que de l'UE.

Le premier ministre a également félicité la Hongrie pour la signature de l'Accord pour la Sécurité énergétique, ainsi que pour sa décision de restituer à la Grèce 22 antiquités de valeur, soulignant que "s'ouvre la voie pour des échanges culturels plus importants".

De son côté, M. Bajnai a exprimé sa solidarité aux efforts déployés par la Grèce pour surmonter la crise, tout en mettant l'accent sur la nécessité de "solidarité en Europe et que chaque pays membre fasse preuve de responsabilité".

Enfin, M. Papandréou a indiqué que l'UE prendra des décisions très importantes lors du Sommet des 25 et 26 mars, "de même que la Grèce qui décidera de ses actions futures à la lumière des décisions de l'UE", a-t-il averti.

M. Papandréou, se rendra directement de Budapest mercredi à Bruxelles, où il s'entretiendra dans l'après-midi (17h30) avec le président de la Commission européenne, Josér Manuel Barroso. Jeudi à 9 heures, M. Papandréou prendra la parole devant la commission spéciale du Parlement européen pour la crise économique, financière et sociale sur le thème "La gouvernance économique européenne et les outils pour la relance économique et sociale".

i-GR/ANA-MPA

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