Alors que le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, a fait connaître aujourd'hui qu'elle avait répondu à la lettre de son homologue de la FYROM, Antonio Milososki, le ministre délégué aux Affaires étrangères, Yannis Valinakis, s'exprimant à l'occasion d'une discussion sur les développements dans les Balkans occidentaux lors du Conseil informel des ministres européens des Affaires étrangères à Hluboka en Tchéquie, vendredi et samedi dernier, a estimé que, concernant les relations de bon voisinage avec la FYROM, on ne constate aucune volonté politique réelle d'avancer vers une solution, bien au contraire.
"Tout particulièrement, en ce qui concerne la FYROM, il y a une série de critères, d'indices-limites, de conditions-clés qui doivent être satisfaits pour que toute nouvelle décision, quelle qu'elle soit, puisse être prise pour ce pays", a relevé le ministre.
"La qualité de la démocratie et de l'Etat de droit ne se juge pas sur un rendement d'un ou deux jours, puisque étant une procédure continuelle. Ceci vaut pour les relations de bon voisinage où l'on ne constate aucune volonté politique réelle d'avancer vers une solution. Tout au contraire, nous régressons", a précisé M. Valinakis.
Certes, le ministre a insisté sur la position de la Grèce qui soutient l'optique européenne des pays de la région, conformément à ce qui découle de l'Agenda de Thessalonique, soulignant en même temps la nécessité d'une adaptation entière et la satisfaction des critères et préalables que pose l'UE.
A Athènes, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Georgios Koumoutsakos, a informé la presse lundi de certains points de la réponse de la ministre, Dora Bakoyannis, à la lettre de son homologue de la FYROM, Antonio Milososki, qui lui avait été adressée le 17 mars dernier.
"La ministre des AE dans sa lettre souligne que la Grèce a tout au long de ces années fait preuve d'une volonté sincère de développer des relations bilatérales sans problème et productives avec son voisin, non seulement en paroles, mais en actes et par ailleurs que la question qui nous préoccupe est la question en suspens du nom de ce pays".
M. Koumoutsakos se réfère ensuite au point où il est expressément dit que "ce qui est nécessaire ce ne sont pas des mots visant à faire impression, mais des actes pour résoudre la question du nom, qui se trouve au centre des relations bilatérales avec la FYROM et qui les influence".
Répondant aux diverses propositions de M. Milososki de mettre en place des commissions, "Mme Bakoyannis rappelle clairement que les faits historiques sont connus et ne sauraient constituer des sujets de pourparlers et de commissions, alors que plus précisément sur une commission visant à améliorer le climat entre la Grèce et la FYROM, la ministre souligne que ce qui est demandé en l'occurrence n'est rien d'autre que le respect réel des principes fondamentaux des relations de bon voisinage, ainsi que tout ce qui est relatif aux avantages des relations bilatérales et articles figurant dans l'Accord intermédiaire".
Invité à commenter les récentes déclarations de la chancelière allemande, Angela Merkel sur la FYROM et l'OTAN, M. Koumoutsakos s'est limité à indiquer que "ce qui est important au niveau politique est l'existence d'un accord unanime de l'Alliance selon laquelle sans un règlement préalable de la question de l'appellation, une invitation ne peut être adressée à la FYROM pour intégrer l'OTAN".
i-GR/ANA-MPA