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Visite du président grec en Chine : la Grèce défend ses enjeux commerciaux sur fond de jeux olympiques

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Par iNFO-GRECE,

Pékin (envoyé spécial) — Le président grec, Carolos Papoulias, à la tête d'une très importante délégation de 42 hommes et femmes d'affaires a entamé une visite officielle de cinq jours en Chine, devenant le premier président étranger à visiter les imposantes installations olympiques ; l'esprit olympique aidant certes à rapprocher deux des plus anciennes civilisations du monde, ce sont avant tout les relations commerciales entre les deux pays qui sont en jeu.

Au menu des discussions, les relations économiques entre les deux pays, de plus en plus importantes ; les relations politiques, un peu troublées depuis que Pékin a reconnu l'ancienne république yougoslave de Macédoine sous le nom de République de Macédoine ; et, les liens culturels entre les deux pays qui eux sont au beau fixe.

Il est vrai que, parallèlement aux Jeux Olympiques de Beijing, la Chine a proclamé une année culturelle grecque qui donne lieu a une multitude de spectacles et expositions grecs dans la capitale de l'Empire du Milieu.

Papoulias et le premier ministre chinois Liou Tsi


Rencontre de M. Papoulias (à g.) avec le premier ministre de la République populaire de la Chine Wen Jiabao.

Dès sa première journée à Pékin, Carolos Papoulias a signé trois accords capitaux avec la Chine : un accord de coopération et de développement, un accord entre les ministères de la justice et un accord entre l'université de Sciences économiques d'Athènes et l'Institut Confucius chinois.

"Le grec est en vogue pour l'instant en Chine, on veut en profiter et amener de plus en plus de Chinois à étudier notre langue et de plus en plus de Grecs à apprendre le chinois", explique la responsable culturelle grecque dans la capitale chinoise, Madame Eleni Avramidou.

Côté affaires, même si le plus gros des discussions va se faire de mercredi à vendredi à Changhai, la capitale économique de la Chine, un forum économique en présence d'acteurs économiques chinois majeurs comme le Capitaine Wei de la société Cosco s'est tenu à Pékin.

"L idée est de réduire le très important déséquilibre des échanges commerciaux", confie un diplomate grec. "Nous transportons via notre flotte maritime plus de 60% de produits chinois de part le monde ; nous voulons maintenant être plus que de simple transporteurs, on veut devenir des partenaires incontournables".

De fait la Chine, troisième puissance mondiale en terme de PNB, devient un partenaire de plus en plus important pour la Grèce. Alors qu'en 2006 les importations chinoises en Grèce sont passées du 9e au 5e rang et, inversement, les exportations grecques en Chine du 33e au 30e, les échanges commerciaux eux ont double depuis 2001, atteignant le montant de 2 milliards de dolalrs.

Il n'empêche, "nous pouvons, et nous devons, améliorer ces chiffres", souligne Petros Doukas vice-ministre des Affaires étrangères qui s'est félicité des investissements massifs des Chinois dans les ports grecs, notamment via l'empire Cosco qui a raflé le dernier appel d'offres pour le port du Pirée. "Les armateurs grecs sont parmi les meilleurs clients des Chinois. Leurs commandes dépassent les 20 milliards d'euros, mais, là aussi, on note un certain déséquilibre en faveur de Pékin. On dois y remédier", conclut il.

D'où la visite du président grec, qui succède a celle du premier ministre grec Costas Caramanlis en janvier 2006, et de la ministre des Affaires étrangères Dora Bakoyiannis en mai 2007. Reste que, si Carolos Papoulias est le premier président étranger à visiter les installations olympiques de Pékin, extrêmement imposantes de part leur taille, il a, néanmoins, annoncé qu'il ne sera pas présent à la cérémonie d'ouverture de jeux en août prochain.

Pékin, i-GR/Angélique Kourounis

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