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Le Parlement grec en faveur du Traité de Lisbonne. Papandreou vire Simitis

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Par iNFO-GRECE,

Le Parlement de Grèce a voté mercredi soir en faveur de la ratification du Traité de Lisbonne avec une très nette majorité de 250 voix pour et 42 contre, sur les 292 députés votants, mais le vote laisse derrière lui un parti socialiste (PASOK) déchiré.

Les débats qui avaient commencé mardi soir se sont clôturés avec les prises de position des chefs des partis, le PASOK qui s'est déclaré en faveur du texte, s'est cependant associé aux autres partis de la gauche pour demander l'organisation d'un référendum.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le président du Parti populaire européen (PPE), Joseph Daul, ont par écrit félicité la Grèce pour la ratification mercredi du Traité de Lisbonne.

M. Barroso félicite le gouvernement grec et le Parlement pour "leur soutien inébranlable à l'UE et au Traité réformateur", informant par ailleurs que 18 Etats-membres ont jusqu'à présent signé le Traité de Lisbonne.

Le président du PPE (Parti populaire européen), de son côté, qualifie le vote des députés grecs "de décision historique", ajoutant que "le Traité de Lisbonne est un pas vers la création d'une Union plus efficace, plus institutionnelle".

"Je suis d'accord avec ce qu'a dit M. Caramanlis", a encore relevé M. Daul, "le Traité de Lisbonne est la voie réaliste vers une Europe du 21e siècle, une voie pour un avenir européen meilleur, (pour une Europe) solidaire, stable, de progrès collectif, une voie au service des intérêts des citoyens européens".

Caramanlis : Le Traité de Lisbonne est la voie réaliste pour l'Europe du 21ème siècle

"Le Traité de Lisbonne est la voie réaliste pour l'Europe du 21ème siècle, la voie pour un avenir européen meilleur, la voie de la solidarité, de la stabilité, du progrès collectif pour tous les peuples, la voie qui sert les intérêts de tous les Grecs", a affirmé le premier ministre, Costas Caramanlis, clôturant les débats au Parlement sur le Traité de Lisbonne.

M. Caramanlis a relevé que le Traité est un pas vers la création d'une Europe qui tout en s'élargissant se renforce au niveau institutionnel pour devenir plus efficace, plus crédible, plus participative et plus forte. "La Grèce a joué un rôle substantiel dans les efforts de rédaction du Traité et nous sommes satisfaits que tous nos partenaires ont mis fin à l'introversion et la stagnation qui caractérisait l'UE ces dernières années".

M. Caramanlis a également exprimé l'espoir de la Grèce au sujet d'une ratification rapide du Traité par tous les Etats-membres afin que son application ne soit pas retardée.

Il a toutefois admis que le Traité n'adopte pas l'ensemble des objectifs et des visées des pays de la communauté mais constitue cependant "un compromis politique clair, un accord sur la base d'un dénominateur commun en étant certain qu'il n'existe pas d'autre voie pouvant garantir la marche européenne commune".

Les groupes parlementaires du PASOK, du KKE et de la Coalition de la Gauche radicale (SYRIZA) ont déposé mercredi soir, immédiatement après le vote au Parlement sur la ratification du Traité de Lisbonne, leurs propositions d'un débat pour un référendum.

La date de la première réunion sera fixée par les présidents du Parlement, M. Pangalos pour le PASOK et Kouvélis pour la SYRIZA proposant le début de cette discussion mardi 17 juin.

Papandréou place l'ancien premier ministre M. Simitis hors du groupe parlementaire du PASOK

L'ancien premier ministre du PASOK, Costas Simitis, ne fait plus partie depuis jeudi du groupe parlementaire du parti, conformément à une décision du président, Georgios Papandréou, qui fait suite à la lettre de M. Simitis qui lui a été adressée mercredi, et dans laquelle celui-ci exprimait publiquement son désaccord catégorique sur la position du PASOK pour un référendum sur le Traité de Lisbonne.

M. Papandréou, dans sa lettre-réponse à l'ancien premier ministre, dont il honore certes les mandats entre 1996-2004 et les progrès réalisés dans cette période, l'informe de sa décision qu'il n'appartient plus au groupe parlementaire, précisant toutefois que la procédure qu'il a choisie n'est pas celle suivie ordinairement, à savoir faire connaître cette décision par écrit au président du Parlement.

Le chef du principal parti de l'opposition explique sa décision en estimant que M. Simitis agit de manière autonome et pleinement indépendante en dehors des décisions du PASOK, "ce qui peut se comprendre mais n'est pas acceptable", ajoute-t-il, critiquant aussi le fait que M. Simitis ait rendu cette lettre publique comme refus de se conformer avec l'ensemble du groupe parlementaire.

M. Simitis a répondu aussitôt soulignant qu'il maintient son droit d'exprimer ses points de vue et de faire ce que lui dicte sa conscience et ce qu'il juge bon pour le pays.

Au sujet du différent concernant l'organisation d'un référendum sur le Traité de Lisbonne, M. Simitis observe qu'il s'agit d'une question différente de la Convention européenne et que le Parti socialiste européen envisage le Traité de Lisbonne comme un traité habituel ne nécessitant pas référendum.

Il souligne encore à l'attention de M. Papandréou que le PASOK, sous sa présidence, a perdu toutes les élections après 2004 alors que le pourcentage et son influence sur les électeurs a diminué de façon drastique.

i-GR/ANA-MPA

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