caramanlis sofia
Le premier ministre, Costas Caramanlis, prenant la parole mercredi matin au Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Processus de Coopération des pays du Sud-Est de l'Europe (SEECP) à Pomorie (Bulgarie), a souligné que "la Grèce souhaite une solution réaliste et fonctionnelle à la question du nom de Skopje via un accord global fiable qui serait scellé par un vote du Conseil de sécurité de l'ONU".
"Nous visons un arrangement qui soit positif pour les pays et d'ailleurs pour la région dans son ensemble et prenne en compte les sensibilités des deux pays", a affirmé M. Caramanlis, qui a expliqué qu'à Bucarest, l'OTAN a pris une décision en commun et qu'il est temps de trouver une solution à un problème toujours en suspens depuis 15 ans (le nom de la FYROM), c'est une priorité de l'OTAN au même titre que l'établissement de relations de bon voisinage.
M. Caramanlis a ensuite rappelé que la Grèce, membre depuis 28 ans de la famille européenne et depuis plus d'un demi-siècle de l'Alliance atlantique, a toujours soutenu vigoureusement et avec constance la marche européenne et euro-atlantique de ses voisins. "Nous sommes fiers d'avoir été les pionniers dans cette voie, dans le but de faire des Balkans, un voisinage de paix, de stabilité et de croissance", a-t-il ajouté, tout en rappelant que les intentions de la Grèce n'étaient pas d'isoler la FYROM, la politique de la porte ouverte suivie par la diplomatie hellénique supposant cependant que chaque pays souhaitant passer le seuil de l'OTAN et de l'UE doit se conformer aux principes fondateurs, à savoir l'adoption de relations de bon voisinage et le respect des principes et des valeurs communément acceptés.
M. Caramanlis a également annoncé la proposition de la Grèce de créer un Institut de Développement régional à Thessalonique afin de soutenir la croissance économique de la région.
M. Caramanlis est arrivé mardi dans l'après-midi à Pomorie accompagné du ministre d'Etat, Théodore Roussopoulos, le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, étant arrivée plus tôt pour participer à la réunion ministérielle du Processus portant sur la stabilité régionale, une coopération plus étroite avec l'UE dans le cadre d'une révision de la coopération régionale en Europe du Sud-Est.
Une attention toute spéciale est donnée au Pacte de Stabilité et à la mise en place d'un Conseil de coopération régionale et aux fonctionnements des dispositifs. Il est prévu plus spécifiquement un secrétariat permanent à Sarajevo à la "Maison de l'amitié gréco-bosniaque", qu'a financée le gouvernement grec, ainsi qu'un bureau à Bruxelles, à savoir une liaison entre l'UE et le Conseil de coopération régionale.
Il a été décidé d'ores et déjà que le directeur du bureau de Bruxelles sera Vassilis Koronakis, qui sera chargé des questions des ressources humaines et moyens de communications, et qui après deux ans devra s'occuper des questions administratives du Conseil.
La présidence du SEECP a été relayée après la Bulgarie à la Moldavie.
i-GR/ANA-MPA