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Parfum de spéculation politico-boursière autour de la Mutuelle des Fonctionnaires

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Par iNFO-GRECE,

Le ministre de l'Emploi et de la Protection sociale, Savvas Tsitouridis, après avoir reçu le rapport d'une enquête de contrôles intensifs des opérations boursières effectuées par la société de courtage "Akropolis AXEPY" pour le compte de la Mutuelle des Fonctionnaires (TEADY), a renvoyé ce rapport au juge qui est chargé de l'enquête préliminaire, tout en demandant parallèlement la démission du conseil d'administration de la Mutuelle.

Le rapport précise entre autres que les contrôles intensifs de gestion font apparaître une fluctuation du prix moyen de l'obligation sur le marché électronique des valeurs allant de 99,93 à 100,05 alors que cette obligation a été vendue par la société de courtage à la Mutuelle des fonctionnaires au prix de 106,75.

L'affaire est embarrassante pour le gouvernement puisque au-delà du caractère proprement économique il se trouve exposé politiquement par la présence dans les sphères décisionnelles de plusieurs de ses proches. La Mutuelle des Fonctionnaires est présidée par Agapios Simaioforidis, fils de l'ex-directeur général de Nea Dimokratia (parti au gouvernement) tandis que le Conseil d'administration est composé de six représentants nommés par différents ministères, six représentants syndicaux et un représentant des retraités.

L'obligation d'un montant de 280 millions d'euros destinée à financer des équipements du ministère de la Défense avait été émise par le ministère de l'Economie et des Finances début février selon une procédure spéciale qui permet de contourner sa publication au journal officiel et sa gestion par la Banque de Grèce. Emis donc sous droit anglais par l'américain JP Morgan, il a été ensuite revendu à l' Hyppo Vereinsbank qui l'a revendu à la société de courtage grecque Acropolis qui enfin l'a placé à quatre petites mutuelles grecques, dont la Mutuelle des fonctionnaires.

L'opération aurait dégagé une plus-value d'environs 30 millions d'euros en l'espace de quelques heures, mais l'Etat grec sortirait bénéficiaire de l'affaire puisque de cette façon il aurait emprunté à un taux de -0,16% sur l'Euribor. En revanche les mutuelles l'on acheté 6 millions plus cher que son prix d'émission. Au delà de la légalité des opérations et du respect des procédures dont s'occupera l'enquête en cours, l'"affaire" a surtout un parfum de règlement de comptes entre sociétés de courtage, dont certaines n'auraient pas apprécié que le pactole leur échappe au profit d'Acropolis.

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