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Bartholomé Ier à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe : nous ne sommes pas les gardiens d'un musée

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Par iNFO-GRECE,

Le patriarche oecuménique de Constantinople, Vartholomeos Ier, a visité lundi le Conseil de l'Europe à l'invitation de son président, René van der Linden, et pris la parole devant l'Assemblée parlementaire réunie en séance plénière. Rappelant que le Patriarcat orthodoxe oecuménique de Constantinople est une des plus vieilles institutions de l'Europe, il a toutefois souligné que "nous qui servons cette institution serions malheureux si notre service était assimilé à celui des gardiens d'un musée".

Dans le cadre de cette visite, Bartholomé Ier s'est entretenu avec le commissaire chargé des droits de l'Homme, Thomas Hammarberg, et par la suite avec le représentant permanent de la Turquie, l'ambassadeur Daryal Batibay, et le président de la délégation de la Turquie au Conseil de l'Europe, Murat Mercan.

Dans un discours de bienvenue, le président du Conseil de l'Europe a souligné que "l'Assemblée ne peut qu'encourager le patriarche oecuménique dans ses efforts pour promouvoir la paix et la tolérance. Nous l'invitons à contribuer aux efforts internationaux pour un règlement viable de la question de Chypre". M. van der Linder a encore ajouté que Bartholomé Ier a oeuvré à la promotion des contacts avec l'Eglise catholique romaine et la communauté anglicane, ainsi qu'avec d'autres dogmes dans le cadre du dialogue interreligieux et de rencontres personnelles avec les chefs d'Eglises concernés.

De son côté, Bartholomé Ier a souhaité la Bonne Année à l'assemblée européenne souhaitant que "l'invitation [qui lui a été faite] n'est pas seulement due à l'historicité du Patriarcat de Constantinople et de la Nouvelle Rome, mais surtout à l'intérêt pour le témoignage vivant et la proposition de vie que l(institution [du Patriarcat] exprime encore aujourd'hui".

"Le Patriarcat oecuménique et la communauté orthodoxe grecque qui l'entoure en Turquie estiment qu'ils ne jouissent pas encore pleinement des droits qui leur reviennent", a poursuivi le patriarche, et que "le refus des autorités turques de reconnaître le statut juridique du Patriarcat oecuménique, l'interdiction de fonctionnement de la Faculté de Théologie de Halki, ainsi que d'autres questions concernant des biens immobiliers, n'ont pas encore réglés".

"Nous reconnaissons toutefois que de nombreuses réformes et de grands progrès ont été réalisés avec l'harmonisation de la loi intérieure (de la Turquie) avec les données européennes", a conclu le chef religieux des orthodoxes en précisant "avoir toujours soutenu l'orientation européenne de la Turquie".

i-GR/ANA-MPA

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