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Bannissement du football grec par la FIFA, coup de bluff médiatique

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Par iNFO-GRECE,

La FIFA a notifié lundi par écrit à la Fédération grecque de Football (EPO) - par lettre signée par son président, Sepp Blatter - sa décision de la suspendre, ce qui signifierait, en cas d'application de cette décision, l'expulsion de l'équipe nationale grecque de football et des clubs grecs de toutes les compétitions internationales. Toutefois, rien ne justifiait un tel empressement, alors que le délai de réponse de la Grèce avait été fixé au 15 juillet, si ce n’est la volonté d’un coup d’éclat médiatique en pleine phase de demi-finales du mundial. Au cœur de la polémique le droit de regard du gouvernement dans les finances des clubs.


Selon le communiqué officiel de la FIFA, "le Comité d'urgence de la FIFA, composé de cinq présidents et d'un représentant de chacune des six confédérations de la FIFA, a décidé le lundi 3 juillet, de suspendre la Fédération grecque de Football, précisant que cette dernière ne se conformait pas aux principes établis par les statuts de la FIFA au sujet de l'indépendance des fédérations de football et de celle des processus de décisions des instances régissant le football dans chaque pays".

"En septembre 2005", poursuit la FIFA, "le Comité exécutif de la FIFA avait accordé à l'EPO le délai du 15 juillet 2006 pour obtenir du gouvernement grec qu'il amende la législation en matière de sport, afin que cette dernière soit en conformité avec les Statuts de la FIFA et les règlements correspondants de l'UEFA. Bien qu'ayant reçu plusieurs avertissements de la part de la FIFA et de l'UEFA, les représentants du gouvernement grec n'ont pas tenu leur engagement de reconnaître irrévocablement que les activités ayant trait au football ne peuvent être dirigées que par l'EPO et les instances footballistiques qui lui sont subordonnées. Le projet de loi sur les ligues professionnelles récemment présenté témoigne également de l'ingérence du gouvernement dans les affaires du football (...)"

"Cette décision implique", conclut la FIFA, "que l'EPO et tous ses membres (clubs, joueurs, officiels) sont suspendus, avec effet immédiat et jusqu'à nouvel ordre, de tous les contrats internationaux, notamment de toute participation à des compétitions internationales de tout niveau, de l'organisation de matches en Grèce ainsi que de la désignation d'officiels pour toute fonction internationale".

Le gouvernement exclut tout risque d'exclusion des équipes grecques des compétitions européennes de football

Le porte-parole par intérim du gouvernement, Evanghelos Antonaros, a affirmé que le gouvernement a d'ores et déjà engage les procédures pour promouvoir au Parlement un règlement législatif visant à éviter à l'avenir des problèmes semblables a celui crée la veille par la décision de la FIFA de suspendre la Fédération grecque de Football (EPO).

Renvoyant lors de son point de presse les journalistes au communique émis la veille par le secrétaire d'Etat aux Sports, Georgios Orfanos, sur cette question, M. Antonaros a explicité que "l'Etat grec a pris toutes les dispositions nécessaires afin qu'il n'y ait plus de tels problèmes à l'avenir. Il a promu d'ores et déjà au Parlement une disposition législative relative et a convenu aussi avec la FIFA d'un délai d'ici le 15 juillet".

La veille, M. Orfanos avait assuré que toute cette question prendrait fin la semaine prochaine, tranchant catégoriquement qu'il n'existe aucun risque d'exclusion des équipes grecques des compétitions européennes.

"Le 29 mai, lors de la rencontre qui a eu lieu à Zurich avec le président de la FIFA, M. Blatter, un accord est intervenu concernant la procédure de désengagement des problèmes existant dans les relations FIFA-EPO et Etat. La procédure en question est en cours et aboutira avec le vote de l'amendement convenu au projet de loi Fondation, organisation et fonctionnement des unions sportives professionnelles et autres dispositions , dont le débat débute aujourd'hui (lundi 3 juillet) en commission des Affaires culturelles du Parlement. Il est plus que certain que cet accord sera parachevé de la part de l'Etat grec. Bien sûr, nous ne comprenons pas la hâte de certains. Ou plutôt, nous la comprenons", a affirmé M. Orfanos, dans un commentaire le jour même de la décision de la FIFA.

i-GR/ANA-MPA

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