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Syndicats-patronat : impasse sur les conventions collectives

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Par iNFO-GRECE,

La nouvelle réunion jeudi entre la Confédération générale des Travailleurs de Grèce (GSEE) et les organisations patronales sur les conventions collectives nationales de travail pour 2006 s'est soldée par un échec, la Fédération des industriels de Grece (SEB), en particulier, limitant les augmentations salariales à moins de 3%, prenant en compte la moyenne européenne du taux d'inflation et une part de la hausse de la productivité.


Le président de la GSEE, Christos Polyzogopoulos, a considéré cette proposition comme non acceptable et a annoncé pour mardi prochain une réunion de la direction de la centrale syndicale où sera vraisemblablement décidée une grève générale début mars, conjointement avec l'Union des fonctionnaires (ADEDY).

Les syndicats réclament en priorité le maintien du cadre institutionnel concernant les conventions collectives à tous les niveaux (national, par secteurs, par entreprises), appelant le premier ministre, Costas Caramanlis, a intervenir lui-même pour garantir les conventions collectives.

Pour sa part, le président de la SEB, Odysseas Kyriacopoulos, a reconnu a propos des conventions collectives qu'elles ont été un instrument de maintien de la paix sociale, "ce que personne ne peut mettre en doute, ajoutant toutefois que le salaire minimum fait problème dans les secteurs en difficulté. M. Kyriacopoulos a estimé que la revalorisation des salaires de base en Grèce s'était chiffrée en moyenne à 29,9% pendant la période ayant suivi l'accession à l'UEM (Union monétaire), au même moment où dans la zone Euro la hausse s'établissait à 9,8%. Enfin, revenant sur l'attentat contre le président de la GSEE début février il l'a qualifié d'"événement tragique".

Papandreou insiste sur le droit fondamental à la négociation et à la revendication collectives

Le président du PASOK, Giorgos Papandreou, a eu un entretien vendredi matin au siège de la Confédération générale des Travailleurs de Grèce (GSEE avec la présidence de la centrale syndicale.

M. Papandreou a notamment déclaré que ''le gouvernement Caramanlis sape la sécurité du citoyen, des travailleurs, et s'en prend par ses actions à un droit essentiel, le droit du travailleur et du citoyen d'avoir une voix, des négociations collectives et de revendiquer collectivement ses droits". ''Cette sape des négociations collectives détruit la cohésion, l'unité sociale et les capacités du pays à aller de l'avant et à faire face aux nouveaux défis", a-t-il ajouté.

Invité à commenter les positions de la Fédération des industries grecques (SEB) et l'échec de sa réunion de jeudi avec la GSEE, M. Papandreou a souligné que la priorité est la protection du droit de négociation collective qui constitue un droit démocratique essentiel.

De son côté, le président de GSEE, Christos Polyzogopoulos, a comparé la situation actuelle à celle du Royaume-Uni sous le gouvernement Thatcher, où le mouvement syndical et le droit à la négociation collective avaient été attaqués à l'occasion de la grande grève des mineurs.

Le président de la Fédération des employés de banques (OTOE), Dimitris Tsoukalas, qui assistait également à la réunion, a dit quant à lui que ''dans le domaine des banques, nous assistons à un refus totalement antidémocratique et illégal des banquiers qui, dans les 7 missives honteuses envoyées à la Fédération, rejettent le dialogue en l'an 2006".

i-GR/ANA

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