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Le Conseil de Sécurité appelle à une coopération renforcée pour lutter contre le terrorisme

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Par iNFO-GRECE,

Après les derniers attentats à Londres, à Kusadasi (Turquie) et à Bagdad, le Conseil de sécurité a réaffirmé hier dans une déclaration présidentielle que "les actes de terrorisme sont tous criminels et injustifiables" et demande à tous les Etats de "coopérer pour traduire en justice, conformément au principe 'extrader ou poursuivre', les auteurs, organisateurs et commanditaires d'actes de terrorisme".


Dans cette déclaration rendue publique par le président du Conseil pour le mois de juillet, Adamantios Vassilakis, le Conseil a condamné, une nouvelle fois, le réseau Al-Qaida et les autres groupes terroristes pour "les nombreux actes de terrorisme criminels qu'ils ne cessent de commettre dans le dessein de causer la mort, de détruire des biens et de porter atteinte à la stabilité".

Cette déclaration a été rendue publique à l'issue d'une réunion avec les présidents des trois Comités antiterroristes qui ont mis l'accent sur la nécessite d'intensifier le dialogue avec les Etats et d'améliorer des moyens de recensement des besoins d'assistance de certains d'entre eux. A ce propos, ils ont clairement indiqué aux pays concernés que leur retard dans la soumission des rapports nationaux, outre qu'il faisait douter de leur engagement, ne pouvait que retarder l'assistance dont ils pourraient avoir besoin.

Dans son intervention, en sa qualité de représentant de la Grèce, l'ambassadeur M. Vassilakis, après avoir souligné partager la déclaration du représentant permanent de la Grande-Bretagne, a souligné qu'"il a été prouvé une nouvelle fois que le terrorisme continue à constituer une menace grave pour les valeurs les plus fondamentales de l'humanité", exhortant de ce fait les membres du Conseil de sécurité à accélérer et à mieux coordonner leurs efforts au niveau national et international.

Rappelant enfin que cette coopération avait été définie comme une priorité, le représentant de la France a voulu qu'elle se manifeste par le croisement des informations, l'élimination des doublons et la recherche de synergies, alors que le représentant des Etats-Unis s'est montré plus catégorique, soulignant notamment que "si les Comités ne travaillent pas davantage ensemble, le Conseil devra prendre la mesure radicale de les fusionner en un seul organe".

Trois Comités avaient été créés au sein de l'ONU en vertu de la résolution 1267 (en 1999) concernant Al-Qaida et les Talibans, en vertu de la résolution 1373 (en 2001) sur le financement du terrorisme, et le Comité de la résolution 1540 (en 2004) concernant l'accès des acteurs non étatiques aux armes nucléaires, chimiques et biologiques.

La question du Proche Orient

Le représentant permanent de la Grèce à l'ONU et président en exercice du Conseil de sécurité, Adamantios Vassilakis, a présenté jeudi les positions de la Grèce sur la question du Proche Orient et le problème palestinien, soulignant notamment la préoccupation de la Grèce face à la poursuite des activités de colonisation et de la construction de la barrière de séparation israélienne, dont l'exécution a des conséquences humanitaires sur les populations palestiniennes, regrettant aussi la décision du gouvernement israélien d'achever sa construction autour de Jérusalem le plus rapidement possible.

Il a également déclaré que les résultats du désengagement israélien de Gaza seraient jugés sur le long terme observant qu'il faudrait que soient mises en place des dispositions favorisant le retour à la normale après cette opération, tout en notant que les chances de succès seraient multipliées par le développement de conditions politiques, économiques et sécuritaires harmonieuses. "La reconstruction économique des territoires palestiniens sera cruciale, si on veut assurer l'équilibre de Gaza après le retrait israélien. La mise en place de mesure de confiance entre les parties s'impose", a-t-il conclu en rappelant les accords pris le 8 février à Charm el-Cheikh, que les parties devraient rapidement appliquer.

Toutefois, Dan Gillerman, représentant d'Israël, a estimé de son côté, que "la période des accusations et des diatribes stériles sur la question du Moyen-Orient était dépassée. La situation qui prévaut sur le terrain est difficile", a-t-il annoncé, soulignant que 24.500 attentats terroristes avaient été commis contre son pays en moins de cinq ans. "Ces attentats et les tentatives d'en commettre se poursuivent", a-t-il dit, en ajoutant que "l'impasse dans laquelle se trouve la question du Moyen-Orient résulte du refus d'une partie à assumer ses responsabilités et ses engagements. À la frontière nord d'Israël", a-t-il poursuivi, "la seule force contrôlant le territoire est une organisation terroriste, qui est soutenue par deux Etats Membres des Nations Unies. Pour sa part, Israël se prépare courageusement à remplir les obligations qu'il a lui même prises en annonçant son retrait de la bande de Gaza."

i-GR/ANA/UN

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