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Le ministre des Affaires étrangères informe les chefs des partis de la politique étrangère grecque

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Par iNFO-GRECE,

L'objectif ferme du gouvernement est de mettre en place les conditions de consensus sur les grandes questions de politique étrangère, a souligné jeudi le ministre des Affaires étrangères, Petros Molyviatis, clôturant ses entretiens d'information avec les chefs des partis politiques de l'opposition parlementaire (PASOK, KKE, Coalition), ainsi que du parti extraparlementaire, mais représenté au Parlement Européen, le LAOS (Rassemblement populaire orthodoxe).


M. Molyviatis a précisé que cette aspiration à la concorde et à la concertation du gouvernement avec les partis ne signifiait nullement d'obtenir de leur part un cheque en blanc. "La responsabilité du gouvernement est d'exercer la politique étrangère. Nous pensons toutefois que l'exercice de la politique étrangère sera plus efficace et crédible s'il existe, dans la mesure du possible, une coopération de toutes les forces politiques sur les grandes questions de politique étrangère. C'est dans le cadre de cette politique que j'ai informé aujourd'hui les chefs des partis politiques", a-t-il expliqué.

Toutefois, le président du PASOK (socialiste), Georges Papandreou, a fait part de sa profonde inquiétude au sujet des décisions qui seront prises lors du Sommet européen de décembre et, plus particulièrement, en ce qui concerne les évolutions courantes dans les questions nationales. Le chef de file de l'opposition a réitéré ses critiques contre la politique suivie par le gouvernement, à laquelle il a opposé la politique exercée par le gouvernement du PASOK laquelle avait su instaurer un climat de sérénité, de sécurité et de croissance économique. Il a également juge "extrêmement importante et décisive" la décision que prendra l'Union Européenne le 17 décembre (en Conseil européen), notamment si cette décision est positive quant à l'ouverture de concertations d'adhésion avec la Turquie, tout en insistant sur les conditions expresses qui devront régir ces concertations.

De son côté, le Secrétaire général du KKE (communiste), Aleka Papariga, a fait part de son inquiétude face à la montée de la tension en Egée, en soulignant que l'important n'est pas le nombre des violations aériennes par les chasseurs turcs, mais leurs "caractéristiques qualitatives". Mme Papariga a accusé aussi les derniers gouvernements du PASOK pour la signature des accords de Madrid et d'Helsinki, considérant clairement que la responsable communiste estime qu'ils sont à l'origine des provocations de la partie turque.

Au chapitre de la FYROM, Mme Papariga a mis l'accent sur le fait que le problème principal est la politique des Etats-Unis dans les Balkans et leurs éventuels nouveaux plans pour la région, ajoutant dans la foulé que l'important ce n'est pas (tant) le nom, mais la coexistence des peuples et la garantie des frontières.

Le président de Synaspismos (gauche radicale), Nicos Constandopoulos, a estimé pour sa part qu'"il faut que les forces politiques de Grèce échangent leurs points de vue et trouvent un terrain commun d'entente, sans s'engager dans des impasses. Ce qui nous intéresse, c'est la stabilité des Balkans, la valorisation de toutes les possibilités de sorte que les concertations de la partie grecque conduisent à la garantie de ce que nous soutenons depuis des années, une appellation composée au problème du nom de Skopje".

Enfin, le président du LAOS (droite conservatrice), Georges Karatzaferis, s'est dit satisfait de cet entretien "particulièrement important" qu'il a eu avec M. Molyviatis, et estimé que "nous avons un chemin difficile à parcourir, rempli d'embûches et de montées".

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