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Le ministre des Affaires étrangères présente au Parlement les grandes lignes de la politique grecque

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Par iNFO-GRECE,

Le ministre des Affaires étrangères, Petros Molyviatis, a confirmé mercredi devant la commission des affaires extérieures du Parlement les grandes lignes de la politique étrangère grecque, en particulier dans les relations greco-turques, la question chypriote et les priorités de la Grèce dans les Balkans.

Répondant a une foule de questions essentiellement des députés de l'opposition, M. Molyviatis a soutenu a propos de la question chypriote, que les développements avaient quasi exclusivement été engages par l'accord de New York qui posait des marges de temps et de négociation asphyxiantes en vue du règlement du problème politique de Chypre.

"Nous avons consacré toutes nos forces pour une solution négociée. Cela n'a pas été possible. La Grèce n'avait pas la possibilité, ni d'ailleurs la volonté et le souhait, d'imposer ses points de vue sur la question chypriote. Le premier ministre était en contact constant avec le SG de l'ONU, Kofi Annan, et le commissaire a l'Elargissement, Guenter Verheugen, mais également avec le président Bush et autres officiels. La partie turque", a poursuivi le chef de la diplomatie grecque, "n'avait aucune raison de négocier en profondeur ou de faire marche arrière, car elle savait qu’en cas d'échec le plan Annan serait mis en application tel quel - chose qui la favorisait."

Rappelant les efforts de la partie grecque pour aller dans le sens de l'harmonisation de la solution recherchée à l'acquis communautaire, il restait - et ce fut négatif - la question des garanties à revoir, la partie turque manifestant une rigidité complète. Enfin, au vu des résultats des deux referendums à Chypre sur le plan Annan, la Grèce a réussi, selon M. Molyviatis, a conserver l'entente avec Chypre et ses appuis internationaux.

Sur les relations greco-turques, M. Molyviatis a réitéré la position du gouvernement grec en faveur de la perspective européenne de la Turquie, déclarent que "le catalyseur qui change tout dans les Balkans est la voie vers l'Europe. L'entrée [de la Turquie] dans l'UE est la seule voie qui fera que les Balkans cesseront d'être la poudrière de l'Europe. Et c'est dans ce sens que nous voyons l'entrée de la Turquie dans l'Europe et espérons que cela aura ce résultat".

M. Molyviatis a fait remarquer par ailleurs que les concertations au niveau diplomatique se poursuivent avec les mêmes personnes que lors du précédent gouvernement "pour qu'il y ait une continuité", notant toutefois que "personne n'est en mesure pour le moment de dire si nous arriverons à un accord et ce justement avant décembre".

A une remarque que décembre 2004 est la date limite posée par les décisions d'Helsinki pour un règlement du différend greco-turc avant son renvoi devant la CIJ de La Haye, le ministre a estimé que les documents officiels se réfèrent seulement "à un réexamen de la situation fin décembre".

Interpellé par le député de Synaspismos, Alecos Alavanos, le ministre a indiqué que la réunion du Conseil de politique étrangère aura lieu "le plus rapidement possible", alors qu'à Andreas Loverdos, ancien secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères du PASOK, s'interrogeant sur les priorités de la politique étrangère grecque dans les Balkans, M. Molyviatis a confirmé la réactivation du Plan de reconstruction économique mis à l'étude par le PASOK, relevant toutefois que "malheureusement sur les 550 millions d'euros prévus sur 5-6 ans, les budgets de 2003-2004 n'avaient inscrit qu'une enveloppe ne représentant que 1% du programme, soit 5 millions d'euros."

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