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Le terrorisme de la 17 novembre sur Odyssée

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Par iNFO-GRECE,

Toute la semaine, les spectateurs de la chaîne câblée «Odyssée» seront plongés dans l'univers du 17 Novembre. Celui de la mystérieuse organisation terroriste grecque responsable, en 27 ans d'existence de 23 assassinats, une cinquantaine d’attaques à mains armées et autant de blessés. La journaliste Angélique Kourounis, a enquêté pendant plus de 19 mois sur les dessous de cette «société anonyme» que la police grecque affirme avoir démantelé l’été 2002. Le résultat de l'enquête est présenté dans un documentaire de Chantal Lasbats.

Cette coproduction greco-française (La chaîne nationale NET et la chaîne Odyssée) regroupe des entretiens inédits menés par Angélique Kourounis, d'Alexandre Giotopoulos, le chef présumé de l'organisation, Savvas Xiros, par qui ce démantèlement à commencé, M. Apostolidis, le chef des Renseignements Grecs ainsi que Michalis Peratikos, père de l'une des victimes, armateur grec, qui affirme que les têtes pensantes de ce groupe courent toujours.

Beaucoup de choses ont été dites sur l'Organisation: les services secrets Grecs ou Américains seraient derrière, l'historien Christophe Chiclet, avance même l'hypothèse que le 17 Novembre est une étiquette qui servirait de paravent à des contrats mafieux. Ce qui est sûr, c'est que ce procès n'a pas apporté les réponses attendues.

Le reportage est né de la rencontre entre la réalisatrice, Chantal Lasbats, en vacance à Lipsi (l'île de résidence de Giotopoulos où il a été arrêté) et d'Angélique Kourounis, dont un membre de la famille, Giannis Paliokrasas, ancien ministre de Finances Grec, a été une cible. Une réalisatrice en vacance qui s'intéresse au personnage Giotopoulos et une journaliste qui suit cette organisation depuis près de 20 ans pour la presse francophone. Françoise Boulegue en a assuré le montage.

L'occasion de découvrir les coulisses d'un procès qui aura duré 9 mois, le monde de la résistance aux colonels, l'ingérence des services britanniques et américains, le rôle des média grecs qui se sont fait le relais du pouvoir, "un pouvoir qui n'a pas respecté la présomption d'innocence" selon Angélique Kourounis. "J'ai suivi les neuf mois de procès, et je n'ai pas vu les preuves accablantes annoncées par la police et la justice pour bon nombre des accusés dont Giotopoulos", dit-elle.

"Ce film a été très difficile à «vendre», et c'est tout à l'honneur de la maison de production «Phares et Balises» de l'avoir soutenu pendant 23 mois", souligne la journaliste.

Un reportage à enregistrer pour garder au rayon «archives historiques» et à revoir dans 10 ans, quant on pourra peut-être savoir qui était vraiment derrière le 17 Novembre.

i-GR/Alexia Kefalas.

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