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Plus d'un million de membres et amis du PASOK ont voté dimanche lors du congrès exceptionnel du parti socialiste grec (PASOK) pour l'unique candidat à sa présidence, Georgios Papandreou, qui récolte le score de 98,8% et succède ainsi et dans la forme au Premier ministre Costas Simitis. Un résultat au-delà des espérances, mais dont il reste à évaluer si ce chiffre représente déjà le plein des voix en vue des législatives du 6 mars. Dans les deux nouveaux sondages publiés ce week-end, le principal parti de l'opposition - la Nea Dimokratia (ND) - maintient son avance sur le PASOK.
A quelques bureaux de vote près dont les résultats n'essaient pas encore connus avant minuit dimanche, le dépouillement s'établissait comme suit : nombre de votants 1.013.533, bulletins blancs 1.675, nombre de voix pour M. Papandreou 1.011.858.
M. Papandreou a choisi de se trouver a Kileler (près de Larissa) dimanche soir pour commenter les résultats de son élection à la présidence du PASOK et ainsi rendre un vibrant hommage aux agriculteurs, les plus fervents défenseurs du fondateur du PASOK, son père Andreas Papandreou. Kileler est le lieu d'une révolte paysanne au début du 20e siècle qui reste toujours vivante dans la mémoire des Grecs.
"Les résultats de ce vote", a dit M. Papandreou, "constitue un nouveau mandat pour que nous progressions sur la voie du changement et des idées nouvelles", ajoutant qu'"aujourd'hui une nouvelle page est tournée, un nouveau soleil se lève, nous avons réussi une nouvelle expérience de démocratie. Ce nouveau contrat d'unité servira les intérêts et les valeurs du pays. Nous créons une nouvelle entité nationale sur un consensus national. Nous irons de l'avant pour affronter les difficultés de demain, reformant l'Etat et créant un Etat social."
Ironie à droite, sarcasme à gauche
Invité à commenter l'élection de Georges Papandreou, le président du parti de l'opposition Nea Dimokratia (ND), Costas Karamanlis, en marge de son discours dimanche a Thessalonique devant de jeunes industriels et hommes d'affaires, a souligne que ''cette élection en soi ne veut rien dire. Il s'agit d'une décision prise depuis longtemps et qui a été annoncée, il y a plus d'un mois. Par conséquent, ce qui se passe n'est rien d'autre que l'achèvement formel (de la décision) ayant surtout un caractère médiatique. On pourrait parler différemment s'il y avait deux candidats''.
Le SG du CC du KKE (Parti communiste), Aleka Papariga, a commenté en un mot l'élection du nouveau président du PASOK en parlant de ''tragi-comédie'', tandis que, depuis Alexandoupolis où il était en tournée samedi, le président de Synaspismos (gauche radicale), Nicos Constantopoulos, a qualifié de ''parodie'' le congrès du PASOK.
La droite maintient son avance dans les sondages
Pour le compte de la chaîne privée "Star TV", l'Institut de sondages RASS a publié samedi les résultats d'une enquête sur les intentions de vote à partir d'un échantillon de 1.414 personnes interrogées entre le 26 janvier et le 2 février, qui donne pour la ND une avance de 4,3% des voix.
Plus précisément, la ND obtient 39%, le PASOK 34,7%, les autres petits partis obtenant 5,8% (KKE), 2,7% (Synaspismos), 1,1% (DHKKI), 2% (LAOS), alors que 14,7% de personnes ne se prononcent pas.
Les résultats du sondage de la Institut Metron Analysis réalisé à la demande de l'édition dominicale du journal Ethnos affichent également une avance de 3,7% de la ND, qui obtient 40,9%, le PASOK 37,2%, les autres partis se trouvant avec le même scoreque dans le premier sondage avec le KKE (5,3%) suivi de la Coalition (2,8%), du LAOS (1,6%) et du DHKKI (1,1%).
Le sondage de Metron, réalisé entre le 29.01 et 6.02 à partir d'un échantillon national de 1.596 est particulièrement intéressant puisqu'il enregistre les réactions répercutant encore l'affaire des "amendements Pachtas" et celles faisant suite à la présentation du programme économique de la ND.
A la question traditionnelle ''quel est le meilleur Premier ministre'', pour la première fois le président de la ND, Costas Karamanlis, devance le président du PASOK (qui au moment de la réalisation du sondage n'était encore que candidat à la présidence du parti), Georges Papandreou, dans le sondage de RASS (39,2% contre 38,6%), alors qu'au contraire pour Metron Analysis, M. Papandreou reste en tête avec 39,8% contre 38,6% à son adversaire.
i-GR/ANA