karamanlis paris exil
Le maire du 16e arrondissement de Paris, Pierre-Christian Taittinger, dévoilera mardi midi (11h30) 14 octobre une plaque commémorative en l'honneur de l'ancien Président de Grèce, Constantin Caramanlis, sur l'immeuble du 21 bd de Montmorency où celui qu'on désigne souvent comme le De Gaulle grec a vécu de 1963 à 1976.
Des nombreuses personnalités devraient assister à la cérémonie qui sera suivi d'une réception à la Mairie du XVIe. Bien entendu, le Maire-adjoint Gérard Leban n'aura pas à faire un grand déplacement, puisqu'il habite l'immeuble qu'avait habité Constantin Karamanlis ! Aux côtés de Christian Taitinger, il est l'un des initiateurs du projet d'honorer l'illustre grec. La direction de la Fondation Constantin Karamanlis qui depuis plusieurs années entretient d'étroites relations avec la Fondation Charles de Gaulle sera également présente, tandis que Achiléas Karamanlis, frère de Constantin et vice-président de la Fondation, prononcera un discours. Le neveu, homonyme et actuel président de Nea Dimokratia, a annoncé depuis Bruxelles où il se trouve pour le Sommet du PPE (Parti populaire européen) à Meise son intention de faire un saut par Paris si son emploi de temps le lui permet.
Né en 1907 près de Serres, Nord de la Grèce, Constantin Caramanlis est arrivé à Paris après la crise politique qui avait suivi sa démission six mois plus tôt du poste de Premier ministre suite aux relations tendues avec le roi Paul, alors au trône de Grèce. Après 11 ans d'auto-exile, C. Karamanlis est rentré en Grèce à la chute de la dictature et dirige la transition démocratique à la tête d'un gouvernement d'union nationale. Des mesures courageuses d'épuration de l'armée, élaboration d'une nouvelle constitution et referendum sur la monarchie sont quelques-uns uns des chantiers qu'il a menés à leur terme et qui ont donné un visage moderne et définitivement démocratique à la Grèce.
Mais déjà en 1961, Européen convaincu, avec l'appui du Général de Gaulle, il a été l'artisan de l'accord d'association entre la Grèce et Communauté économique européenne. Aussi tôt revenu au pouvoir en 1976, il reprend les négociations interrompus par les colonels et il signe le traité d'adhésion au Marché commun. Le 1er janvier 1981 il voit enfin la réalisation de son rêve avec l'entrée de la Grèce dans la Communauté européenne, premier pays des Balkans.
A la tête du nouveau parti qu'il fonde, Nea Dimokratia, Constantin Caramanlis sera encore Président de la Grèce de 1980 à 1985 puis de 1990 à 1995. A son décès en 1998, la Grèce vit la perte d'un Ethnarque, d'un père de la Nation.