Les ministres grec et turc des Affaires étrangères, Georges Papandreou et Abdullah Gül, se sont mis d'accord pour que soit recherché un règlement de la question chypriote jusqu'en décembre 2004, lorsque l'UE examinera la demande de la Turquie pour une date d'ouverture de ses concertations d'adhésion à l'Union Européenne.
Cet accord a été présenté lors des entretiens à New York jeudi en marge des travaux de la 58e assemblée générale de l'ONU. Chypre, la perspective européenne de la Turquie en vue du rapport d'évaluation sur les reformes de ce pays en Conseil des ministres européens début novembre, l'Irak et le Proche-Orient ont été également au centre des entretiens des deux hommes.
MM. Papandreou et Gül ont évoqué en outre les questions qui feront l'objet des entretiens à Athènes du chef de la diplomatie turque le 21 octobre prochain, les relations bilatérales - sur ce point il a été constate la volonté des deux parties de renforcer les dites Mesures de Confiance, à la fois dans le cadre de l'OTAN et entre les directeurs politiques des deux ministères.
M. Papandreou a précisé à la presse qu'il souhaite aller de l'avant pour matérialiser d'autres accords, estimant qu'une telle possibilité existe. La question de la coopération entre Athènes et Ankara au plan des JO de 2004, et en particulier la sécurité, la culture et le tourisme, ont été également abordés lors de ces entretiens.
M. Papandreou a souligné l'importance toute spéciale d'une perspective de réduire les dépenses en armement des deux pays, afin que les économies réalisées soient canalisées pour les programmes sociaux et de développement économique, caractérisant "d'événement important" la signature de l'accord d'Ottawa sur le déminage entre les deux pays, avec le Canada comme observateur de l'application de cet accord.
Autre sujet encore, le passage de la flamme olympique en Turquie et la promotion de l'Idéal olympique avec comme support des manifestations culturelles. M. Papandreou a indiqué qu'avec son homologue turc, ils ont aussi passé en revue les 14 discussions exploratoires ayant pour objet la délimitation du plateau continental de l'Egée.
Interrogé par un journaliste sur l'acceptation ou non par le gouvernement d'Ankara du plan Annan, M. Gül, indiquant qu'il était d'accord sur les points présentés par M. Papandreou, a répondu catégoriquement que le dialogue pouvait progresser à condition qu'il y ait des amendements acceptables par les deux parties, ce qui est loin d'être le cas.
i-GR/ANA