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M. Papandreou présente les thèses de la Grèce pour la Constitution européenne

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Par ANA-MPA,

Le ministre des Affaires étrangères et président du Conseil des ministres de l'UE, Georges Papandreou, qui se trouve dans la capitale belge depuis jeudi pour participer au præsidium de la Convention sur l'avenir de l'Europe, a estimé que les questions fondamentales afférentes à la Constitution européenne sur les dossiers institutionnels et les droits de l'Homme seraient finalisées avant le mois de juillet.


Dans son intervention, M. Papandreou a souligné la nécessité de renforcer les institutions de l'UE pour échapper au dilemme artificiel entre une fédération supranationale et une forme intergouvernementale de l'UE.

Parlant de la question controversée d'un mandat de longue durée du président du Conseil européen, le ministre a posé comme condition préalable l'existence d'une légitimité démocratique suffisante. "Si le fonctionnement du Conseil européen présuppose l'élection d'un président bénéficiant d'un long mandat, garant de la continuité, de la cohésion et d'une forte représentativité au sommet, alors il faut s'interroger sur un mode de vote adéquat, un mode d'élection qui garantisse la transparence et la légitimité, mais aussi contribuera à l'équilibre institutionnel de l'UE. Nous proposons une élection directe par les citoyens européens, en même temps que les élections européennes, avec des candidats du Parlement Européen''.

M. Papandreou a soutenu également qu'un président élu au suffrage universel direct calmerait les craintes que provoquerait le danger d'un directoire mais aussi, au plan international, il représenterait l'UE au plus haut niveau, puisque possédant la crédibilité d'une légitimité démocratique.

Concernant la Commission, le ministre grec a fait part de sa préférence pour un mode d'élection de son président par le Parlement Européen et pour sa confirmation par le Conseil européen ; "une procédure qui renforcerait à la fois la Commission et le Parlement Européen", a dit M. Papandreou. En ce qui concerne la composition de la Commission, "la Grèce continue à soutenir", a-t-il dit, "le règlement de Nice avec le maintien du principe d'un commissaire par Etat-membre".

Enfin, M. Papandreou s'est dit partisan d'un poste de ministre des Affaires étrangères de l'UE, fusionnant les compétences du commissaire et du haut représentant de l'UE pour la politique étrangère et qui serait également vice-président de la Commission et présiderait le Conseil des Affaires générales. M. Papandreou a par ailleurs estimé que si l'on conserve le principe du vote à l'unanimité lors des décisions sur les questions de la PESC, il sera difficile de réaliser une politique commune étrangère efficace. C'est pourquoi, a-t-il expliqué, il défend l'adoption des décisions à la majorité qualifiée, à l'exception toutefois des cas nuisant aux intérêts vitaux des Etats-membres.

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