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Grec ancien, écriture inclusive, «franglais»… Hélène Carrère d'Encausse ou l’exigence de la langue française

Published in Le Figaro on

La jeune Hélène, née Zourabichvili, pria longtemps pour remplacer un patronyme encombrant et barbare. La langue française lui conféra l'identité à laquelle elle aspirait.

Jean Cocteau assurait que les académiciens étaient immortels pour la durée de leur vie et qu'après leur mort, ils se changeaient en fauteuil. Si le dramaturge dit vrai, alors on se consolera toujours de la disparition de son secrétaire perpétuel. Car elle siègera alors pour l'éternité en ce palais et protecteur de la langue française qu'elle rêva depuis son plus tendre âge. La mission d'Hélène Carrère d'Encausse était en effet de l'ordre d'une vocation. Russe du côté de sa mère, géorgienne du côté de son père, la jeune Hélène, née Zourabichvili, pria longtemps pour remplacer un patronyme encombrant et barbare comme elle le confiait lors de son discours d'intronisation sous la coupole en 1990. La langue française dont elle eut très tôt la maîtrise lui conféra ainsi l'identité à laquelle elle aspirait.

Car allons, que «s », ainsi que le dit un proverbe sénégalais. Madame Carrère d'Encausse ne fut pas l'immobiliste et la puriste que l'on décrit, parce qu'elle combattit au crépuscule de ses jours...

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