«Tous les regards du monde étaient braqués vers Chypre et la Grèce ces jours-ci.» Voilà ce que l'on peut lire dans la presse chypriote dominicale, qui a largement salué la première visite du pape François à Nicosie, dernière capitale divisée d'Europe. Le souverain pontife continue de soutenir l'île, dont le quart nord est occupé par l'armée turque depuis 1974, et a incité au dialogue pour une réunification, alors que la Turquie prône une séparation en deux États. Il a également souhaité l'intensification du dialogue pour un rapprochement entre les branches orientale et occidentale de la chrétienté que sont l'orthodoxie et le catholicisme. Une ouverture œcuménique qui ne laisse pas indifférent dans les rangs de la puissante Église orthodoxe, au sein de laquelle les tendances les plus éclectiques s'affrontent souvent sur des sujets mineurs.
Mais c'est surtout la véhémence verbale du pape, concernant le dossier migratoire, pilier de son pontificat, qui aura fait réagir. François n'a pas hésité