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Non, la Grèce ne proposera pas de sites archéologiques en garantie à ses créanciers européens

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Une affiche sur laquelle est écrit «Pas à vendre» devant la Tour blanche de Thessalonique, le 11 octobre.
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Une affiche sur laquelle est écrit «Pas à vendre» devant la Tour blanche de Thessalonique, le 11 octobre.

Le palais de Cnossos, en Crète, à l'origine du mythique labyrinthe du Minotaure, et le tumulus du roi Philippe II de Macédoine, père d'Alexandre le Grand, situé à Vergina, dans le nord de la Grèce, partageraient «la même destinée» : ils seraient «tous deux appelés à être vendus», selon le Figaro. A différentes reprises, France Inter, RTL ou encore France 2 se sont fait l'écho de cette nouvelle. Qu'en est-il exactement ? Pour comprendre ce qui se joue, il faut d'abord remonter au mois de juin.

A cette période de l'année, le gouvernement grec prépare la fin de sa mise sous tutelle de la troïka que forment la Commission européenne, le Fonds monétaire international et la Banque centrale européenne. C'est la «sortie des mémorandums», accords comportant les réformes à appliquer en échange de prêts pour éviter le défaut de paiement. Mené par Aléxis Tsípras et alliant Syriza, la gauche radicale, aux Grecs indépendants, un parti de droite souverainiste, le gouvernement doit donner alors des garanties aux créanciers européens avec la perspective de recettes futures pour le pays. Le 19 juin, il réalise donc une liste de 10 119 biens qui doivent être...

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