« Le premier ministre et certains ministres ont tout fait pour m'enterrer mais ils ont oublié que j'étais une graine », a écrit sur Twitter le ministre grec des affaires étrangères, Nikos Kotzias, mercredi 17 octobre, pour officialiser sa démission du gouvernement du premier ministre, Alexis Tsipras.
Depuis trois ans et demi, le chef de la diplomatie hellène avait œuvré à trouver une solution à un conflit vieux de vingt-cinq ans avec la Macédoine sur le nom à attribuer à ce petit pays des Balkans. En juin, les premiers ministres macédonien, Zoran Zaev, et grec, Alexis Tsipras, avaient signé un accord symbolique au lac Prespa, à la frontière entre les deux pays, prévoyant de nommer l'ex-République yougoslave « République de Macédoine du Nord », et d'ouvrir la voie à la levée du veto grec à l'adhésion de la Macédoine à l'OTAN et l'UE.
Mais cette décision a provoqué la colère de l'allié gouvernemental d'Alexis Tsipras, Panos Kammenos. Le ministre de la défense et chef de file des Grecs Indépendants, petit parti souverainiste et nationaliste, s'est prononcé contre l'utilisation du nom de « Macédoine » par Skopje et a menacé de...