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Thée mou megalodyname - rebetiko

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Année

« Thée mou megalodyname », aussi connu comme « I prosefchi tou manga / la prière de mangas"

Θεέ μου μεγαλοδύναμε (Η προσευχή του μάγκα)

Θεέ μου μεγαλοδύναμε,
που είσαι ψηλά εκει πάνω,
ρίξε λιγάκι τουμπεκί, Θεούλη μου,
στο ναργιλέ μου απάνω.

Ανάμεσα στης εκκλησιάς,
τις αψηλές καμάρες,
ανάβαμε τις ζουλαδιές, Θεούλη μου,
σα να 'τανε λαμπάδες.

Μπρος στον Άγιο Σπυρίδωνα,
με τ'ασπρα του τα γένια,
τραβάω μια ντουμανιά, Θεούλη μου,
ξεραίνεται στα γέλια.

Κι όταν ανάψει ο αργιλές,
κι έρθουμε σε ντουμάνι,
βάλε όλους τους αγγέλους σου, Θεούλη μου,
να πουν το νάνι-νάνι.

Mon Dieu Tout Puissant

Mon Dieu Tout Puissant,
toi qui est tout là-haut,
jette en un peu de tabac, mon Dieu,
dans mon narguilé.

A l'église,
entre les hautes arcades,
nous faisons flamber le haschich, mon Dieu,
comme des cierges.

Devant l'icône de Saint Spyridon,
avec sa barbe blanche,
je tire une grosse bouffée, mon Dieu,
et il est mort de rire.

Et quand le nargilé sera allumé,
et qu'on sera bien enfumés,
met tous tes anges, mon Dieu,
psalmodier le nani-nani.

« Thée mou megalodyname », aussi connu comme « I prosefchi tou manga / la prière de mangas"1
, une de ces chansons du rebetiko dont nous ne connaissons ni l'auteur ni le compositeur ni quand elle a été écrite. Le plus probable est que « Thée mou megalodyname » ait vu le jour dans la décennie 60-70 dans les tavernes d'Athènes car il n'y a aucune référence dans les Anthologies des chants rebetika de la période historique 1910-1940, ni elle n’a été chantée par des interprètes classiques du rebetiko comme Vamvakaris et Tsitsanis. En revanche, les chanteurs après les années 80, l'ont établi comme une pièce incontournable des manifestations de rebetiko, que ce soit dans les concerts ou dans les tavernes. Généralement la chanson marque la fin de l'événement, chose qui est en accord avec les paroles de la chanson.

Ce sont justement les paroles de la chanson qui la classent parmi les "rebetika" parce que tant la mélodie que le rythme rappellent davantage des cantates des îles ioniennes que des intonations de Smyrne. D'ailleurs Saint Spyridon à qui fait référence la chanson est le saint protecteur de Corfou, sans que cela signifie quelque chose en soi puisque le même saint est également le saint patron du Pirée. Cela dit, quelques uns des vers de la chanson et une partie du vocabulaire on les retrouve dans une chanson de Tsitsanis "La litanie de mangas" sur une musique complètement différente qui a été enregistrée en 1982 soit 10 ans avant le premier enregistrement de "Thée mou megalodyname" que nous avons pu répérer avec Dimitris Kontogiannis. Quoique les manges de Tsitsanis, eux, s'adressaient à Saint Mamas. Vous allez me dire quoi de commun entre Saint Mamas et Saint Spyridon. Originaire de l'Asie Mineure, Saint Mamas est un des saints les plus adorés à Chypre, tandis que Saint Spyridon, lui, est né près de la ville d'Amochostos (Famaguste) à Chypre. tous deux ont vécu dans la deuxième moitié du 3e siècle ap. J.-C.

  • 1μάγκας, au pl. μάγκες : gonze, mec, loulou, branquignol. Marginaux arrogants de la Belle Époque dans les villes grecques, notamment à Athènes et au Pirée, descendants des mercenaires que les chefs de guerre de l’Indépendance grecque recrutaient pour les basses œuvres lors des querelles intestines. Ils fréquentaient les tekès (fumeries de haschisch) et leur histoire est liée à celle des chants rebetiko dès lors que les mangkes se sont mélangés aux autres marginaux issus des réfugiés de l'Asie Mineure qui ont afflué par centaines de milliers au port du Pirée au début des années 20.
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Adaptations musicales
French