La crise migratoire prend une tournure diplomatique. Athènes a rappelé son ambassadrice à Vienne pour consultation, jeudi 25 février, sur fond de querelle entre la Grèce et l'Autriche à propos de l'accueil des migrants.
Athènes avait déjà protesté mardi auprès de Vienne et de l'Union européenne (UE) en raison du renforcement « unilatéral » des contrôles aux frontières des pays des Balkans, ce qui a provoqué le blocage de milliers de migrants sur le territoire grec.
« L'Autriche nous traite comme des ennemis », avait lancé le ministre de l'immigration grec, Yannis Mouzalas, lors d'une rencontre des pays de l'UE à Bruxelles, qui visait à mettre fin aux désaccords sur l'accueil de réfugiés. « La Grèce n'acceptera pas de devenir le Liban de l'Europe », a fermement averti M. Mouzalas. Les réfugiés syriens représentent désormais le quart de la population du pays du Cèdre.
« Entrepôt d'êtres humains »
Au poste d'Idomeni, dernière ville grecque avant la Macédoine, au moins 3 500 migrants attendent de pouvoir franchir la frontière, depuis que Skopje a réduit le nombre de ceux autorisés à pénétrer sur son territoire.
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