Mardi soir, à Bruxelles. Quand François Hollande s'assoit parmi ses pairs, dans l'enceinte du Conseil européen, il règne un calme olympien autour de la table. Un calme trompeur, un calme glaçant. «Ce n'était pas forcément bon signe», confiera plus tard le président à un proche. Il y a surtout une grande lassitude parmi les dirigeants de la zone euro. C'est le premier ministre grec, Alexis Tsipras, qui ouvre le tour de table, les yeux de tous les autres rivés sur lui. Autant que les mots qu'il prononce, tous scrutent l'attitude de ce jeune leader qui les a tant surpris, désarçonnés, agacés, révulsés parfois, depuis six mois. Mais si le Grec est arrivé à Bruxelles avec un sourire éclatant, il n'est ni vindicatif, ni revanchard. Et il encaisse. «On n'en peut plus! Ça fait des mois qu'on ne parle que de la Grèce!, lui lancent plusieurs dirigeants. Il faut prendre une décision. Si tu n'es ...
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