Le « timing » n'a rien d'innocent. La commission européenne rendra public, lundi 22 juin, le « rapport des cinq présidents » sur l'avenir de l'Eurozone. L'exercice prospectif, signé par Jean-Claude Juncker, pour la commission, Donald Tusk, pour Conseil européen, Martin Schulz, à la tête du Parlement européen, Mario Draghi, pour la BCE, et Jeroen Dijsselbloem, pour l'Eurogroupe, tombe le jour d'un sommet européen décisif pour l'avenir de la Grèce, et peut-être de l'Eurozone.
Il s'agit de montrer, alors que la menace de « Grexit », de sortie de la Grèce de la zone euro, n'a jamais parue aussi consistante, que les dirigeants veulent un net renforcement de l'Eurozone.
« Consolider ses fondations »
Le rapport souligne la nécessité de compléter une Union économique et monétaire encore bancale. Elle est aujourd'hui « comme une maison [?] partiellement achevée. Lorsque la tempête a frappé [la crise], ses murs et sa toiture ont dû être rapidement renforcés ; il est grand temps de consolider ses fondations et d'accomplir la vocation de l'UEM en en faisant un lieu de prospérit?.
De quelle manière ? En faisant davantage converger les politiques...