papandreou
A pied, et des fleurs à la main, le premier ministre, Georges Papandréou, s'est rendu lundi matin à l'Ecole Polytechnique, à l'occasion du 36e anniversaire du soulèvement étudiant contre la junte des Colonels, tandis que l'ensemble des partis politiques ont publié des messages saluant la mémoire de l'événement et que des nombreux citoyens se sont rendus devant l'Ecole Polytechnique pou y déposer une gerbe de fleurs.
Les portes du Polytechnique, avenue Patission, se sont ouvertes pour le public depuis dimanche, comme de coutume, pour permettre aux Athéniens et aux personnalités du monde politique et intellectuel de fleurir le monument placé dans le jardin et qui symbolise cet événement hautement historique, l'héroïsme des jeunes et des travailleurs, le point de départ pour le retour de la démocratie en Grèce.
Après s'être recueilli quelques instants devant le monument, M. Papandréou a déclaré que les luttes restent d'actualité et que "le citoyen doit être placé au coeur des politiques pour ressentir la sécurité, l'espoir, des perspectives d'avenir".
De son côté, le président de la République, Carolos Papoulias, a souligné qu'il "est pour nous tous un point de référence, une raison de respect et de confiance collectifs que des ténèbres peut jaillir la lumière".
"C'est un anniversaire qui impose, outre les honneurs dûs aux combattants du soulèvement, une réflexion et un retour à la question de savoir si le pain est suffisant pour tous, si l'éducation est celle qui est due à nos enfants, si la liberté est complète et non négociable pour les minorités", a affirmé le chef de l'Etat.
Au nom de la Nouvelle Démocratie (ND), son porte-parole, Georges Koumoutsakos, a rendu hommage aux luttes pour la démocratie et la liberté, une démocratie qui aujourd'hui est plus forte que jamais, souligne-t-il, dans son communiqué.
"Cette démocratie forte, nous devons la rendre encore meilleure, encore plus substantielle. C'est là le défi actuel et simultanément immuable de la démocratie, que nous devons, tous ensemble, relever au jour le jour", a-t-il conclu.
La veille, le CC du KKE avait appelé la jeunesse et la classe ouvrière, et ensemble les autres couches populaires, à "sortir dans les rues de la résistance et de la contre-attaque massive organisée, dans les rues de la lutte des classes".
Il faut que la classe ouvrière, la jeunesse, les indépendants de la ville et du village, fassent honneur au soulèvement populaire de novembre 1973, en renforçant la lutte pour repousser les nouvelles mesures anti-populaires que mettent en application le gouvernement du PASOK, l'UE et les grands entrepreneurs, avec l'acquiescement de la ND, conclut le KKE.
Enfin, selon le secrétariat de la SYRIZA, le 17 novembre est "l'exemple par excellence de désintéressement et de luttes collectives, une source d'inspiration pour toute une vie", n'ayant été "non pas quelque chose de momentané concernant une certaine génération, mais bien l'ouverture d'un front durable contre l'obscurantisme et la répression des droits et libertés, un front durable d'indépendance".
i-GR/ANA-MPA