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Campagne électorale : Caramanlis et Papandreou appellent à la mobilisation

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By iNFO-GRECE,

Les deux grands partis qui se disputent le pouvoir en Grèce, la ND du premier ministre sortant Costas Caramanlis et le PASOK de Yorgos Papandreou, voyant leurs marges de constituer un gouvernement autonome érodées par les petites formations, ont appelé, cette semaine, à la mobilisation et au rassemblement, en vue des élections législatives anticipées qui auront lieu le 4 octobre prochain.

M. Caramanlis, a voulu, lors de ses derniers déplacement, mettre l'accent sur les travaux d'infrastructures et les grands chantiers lancés par son gouvernement.

Le premier ministre sortant M. Caramanlis, tenant un meeting à Messolonghi, a repris également son thème favori de la campagne : "nous ne jouons pas avec l'avenir du pays".

La veille, vendredi soir, dans un discours prononcé à Mégara, il a invité tous les citoyens à se mobiliser et participer massivement aux élections législatives du 4 octobre, tout en soulignant que "la mobilisation se poursuit et nous serons à nouveau vainqueurs".

Il s'est tout particulièrement adressé aux sympathisants de la ND qui, lors des élections européennes en juillet, ont décidé de s'abstenir ou de déposer un vote de protestation reconnaissant que "des erreurs ont été commises mais nous soulignons que par dessus tout nous visions et visons toujours l'intérêt du pays".

Evoquant le PASOK, M. Caramanlis a affirmé que le principal parti de l'opposition déforme la vérité et présente des fausses images en se lançant dans de vaines promesses, imprécisions et en proposant des solutions dangereuses. Il a encore relevé que le véritable enjeu pour tous est de choisir si nous continuons avec sécurité et selon un projet clair, ou si nous laissons le pays dans les dangers de l'irresponsabilité et de l'absence de tout projet.

"Nul ne peut oublier que jusqu'à ce que la crise éclate nous avions une amélioration des indices économiques, une réduction stable du chômage, des résultats concrets pour l'économie et la société", a-t-il affirmé tout en rappelant qu'à cette époque le PASOK réagissait uniquement par un refus à toute proposition et faisait semblant de ne pas voir l'existence de la crise.

Samedi, avant son arrivée à Messolonghi, M. Caramanlis a visité le chantier de la Voie Ionienne et plus particulièrement le tunnel en construction dans la région d'Evynochori précisant que les premiers tronçons de la Voie Ionienne ont été ouverts aux automobilistes, alors que le contournement de la ville d'Agrinio a été ouvert à la circulation en mai.

Il a de même visité samedi le chantier de la nouvelle Marina de Messolonghi où il s'est adressé à un grand rassemblement électoral, soulignant, à propos de la crise économique, que "nous connaissons les répercussions de la conjoncture mondiale, nous faisons preuve de la décision exigée par la situation actuelle et qui garantit une relève dynamique au lendemain des élections".

"Notre projet garantit qu'à partir de 2011, la Grèce se trouvera parmi les premiers pays qui prendront la voie du redressement", a-t-il affirmé tout en soulignant que le pays traverse une phase critique et "notre économie, bien qu'elle ait prouvé sa résistance, ressent encore des répercussions de la crise mondiale alors que nous supportons encore le poids de la dette publique dont nous avons hérité des gouvernements du PASOK".

Selon M. Caramanlis, "les décisions que nous prendrons dans les tous prochains jours jugeront de l'ampleur, de l'intensité et de la durée des répercussions de la crise. L'heure actuelle ne nous laisse aucune marge pour procéder à des expériences. Nous ne jouons pas avec l'avenir du pays, avec l'avenir de nos enfants".

M. Caramanlis a encore accusé le PASOK -après des mois de déni- de reconnaître à présent la gravité de la crise tout en présentant uniquement des solutions plaisantes et ne laissant filtrer aucune des mesures difficiles qu'il devrait prendre si il venait au pouvoir.

S'agissant de la politique gouvernementale, M. Caramanlis a souligné que les "interventions ciblées ont eu pour résultat que le pays travers la crise économique de façon moins dure que dans d'autres pays européens. Les changements et les réformes des dernières années ont renforcé les résistances de l'économie et c'est pourquoi nous ne sommes pas dans une profonde récession comme d'autres pays européens. Aujourd'hui, au milieu de la crise mondiale, le taux de chômage est plus bas en Grèce que celui laissé par les gouvernements du PASOK en 2004".

Papandreou invite tous les Grecs à se mobiliser pour sortir le pays de l'impasse

Le président du PASOK, Georgios Papandreou, dans un discours prononcé vendredi soir à Ioannina, "a invité tous les Grecs à se mobiliser pour sortir le pays de la décadence et regagner la voie de la créativité, du développement et de l'espoir, une voie de redressement national".

Il a accompagné cet appel d'une ouverture à l'égard des sympathisants de la ND qui ont été déçus par le gouvernement au cours des six dernières années, affirmant "nous n'avons aucune passion pour le pouvoir mais seulement la passion de voir la Grèce se réveiller pour changer de direction".

M. Papandreou a également critiqué le gouvernement d'être responsable de l'absence de l'Etat en faisant preuve d'indifférence au sujet du coût économique et social de ses choix, dénonçant la stagnation en Epire par rapport aux travaux entamés par les gouvernements du PASOK.

Par ailleurs, il a évoqué les mesures que compte prendre le gouvernement du PASOK, si il est vainqueur des élections, au cours des 100 premiers jours lesquels viseront à régler les problèmes de la dette importante héritée de la ND, de la stagnation du marché et des rythmes lents de développement, citant le modèle de développement vert qui constituera un changement radical dans la façon de produire la richesse.

Il a encore affirmé que le PASOK procèdera à des changements structurels avec en premier la création d'un Etat qui fonctionne. "Il s'agit là de notre grand enjeu qui est de rétablir la confiance du citoyen dans les institutions, la patrie et l'Etat", a-t-il lancé.

Concluant son discours, M. Papandreou a évoqué les problèmes de la région de l'Epire accusant le gouvernement d'avoir mis un terme au développement de la région.

Samedi, lors d'une rencontre sur l'environnement en Attique, Papandreou a promis la suspension d'octroi de permis de construire et l'interdiction de faire des travaux jusqu'à la ratification des cartes des forêts et des bois avec quelques exceptions telles que décrite dans un projet de loi afférent, la création d'un Service spécial de prévention et de répression des constructions arbitraires, le fonctionnement d'un système de détection de nouvelles constructions.

Selon M. Papandreou, "les incendies de 2009 doivent marquer la ligne rouge pour l'Etat et les citoyens et la fin d'un modèle de développement qui veut que ce qui ne peut pas être transformé en béton doit être réduit en cendres ".

i-GR/ANA-MPA

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