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L'irrédentisme Fyromien aux portes de Rome

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By iNFO-GRECE,

Les déclarations nationalistes de M. Stefanos, archevêque de l'Eglise schismatique de la FYROM, faites en marge de la fête de la Saint-Cyrille à Rome ont attiré les foudres d'Athènes, le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, les qualifiant de "irrédentisme dépassé et de déformation de l’histoire" qui mettent en danger "la coopération régionale et la stabilité dans la région si fragile des Balkans".

L'archevêque de l'autoproclamée "Eglise orthodoxe macédonienne", célébrait samedi dernier une cérémonie dédiée à Saint Cyrille, patriarche d'Alexandrie et originaire de Thessalonique, à laquelle assistait le premier ministre de la FYROM, Nicola Gruevski.

Cyrille et son frère Méthode sont connus comme les Apôtres des Slaves pour avoir inventé l'alphabet cyrillique qui a permis l'accès des peuples slaves à la culture chrétienne et byzantine. Cyrille est mort à Rome en 869.

Dans son sermon en l’église de Saint-Cyrille à Rome, M. Stefanos s'adressant au… Saint célébré, a soutenu rien de moins que "aujourd’hui, dans votre et notre Thessalonique, tout ce que vous avez fait s’est pétrifié. Aujourd’hui, dans votre ville natale, tout est devenu cendre et poussière et pas une seule lettre n’est restée de votre et notre langue. Dans cette région où autrefois tout le monde parlait cette langue comme vous, en ce jour il est interdit non seulement de parler cette langue voire qu’elle existe. Malheureusement, tout ce qui est macédonien est persécuté, alors que le nom de notre pays, l'Eglise et la vérité elle-même sont mis en doute".

Pour Athènes, il s'agit d'un "irrédentisme dépassé et sans fondement historique" et "le moins qu’on puisse attendre", a dit le chef de la diplomatie grecque, "est une dénonciation immédiate de ces commentaires inacceptables par la direction politique de Skopje".

Les réactions du métropolite de Thessalonique Anthimos, du député du PASOK, Yannis Magriotis et du député du LAOS, Kyriakos Velopolos, allaient également dans ce sens.

Skopje est actuellement en pleine campagne électorale. Après le refus de l'Otan d'admettre la FYROM comme nouveau pays-membre de l'Alliance, justement à cause du nationalisme revendicatif envers la Grèce, le gouvernement local a demandé un nouveau mandat renforcé en proclamant des élections anticipées. La leçon ne semble pas avoir été retenue, puisque c'est ce même nationalisme qui sert de fond de campagne électorale.

i-GR/ANA-MPA

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