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Les ministres de la Défense du Sud-Est de l'Europe demandent l'accélération de l'intégration européenne et atlantique

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By iNFO-GRECE,

C'est dans un climat de tension entre la Grèce et la FYROM et sans aborder la question du Kosovo que les ministres de la Défense du Processus de Coopération de l'Europe du Sud-Est (SEECP) ont discuté mardi à Sofia du rôle et de la contribution de la politique de défense dans la consolidation de la sécurité et le développement de la coopération en Europe du Sud-Est.

Les ministres ont signé une déclaration commune par laquelle ils saluent la marche réussie des réformes démocratiques dans les pays de l'Europe du Sud-Est, mentionnant aussi que la marche vers la stabilité et la prospérité de la région passe par l'accélération de l'intégration européenne et euro-atlantique sur la base de la solidarité et des valeurs démocratiques, dont la promotion de la bonne coopération, du bon voisinage et de solutions mutuellement acceptées aux questions en suspens.

De nouvelles institutions devraient être créées dans le cadre de la SEECP, telles que le secrétariat du Conseil de coopération régionale (RCC) et le Centre de développement régional (RDC), à Thessalonique, lequel fonctionnera sous l'égide du RCC.

Le ministre bulgare de la Défense, Vesselin Bliznakov, a indiqué que le dossier du Kosovo n'a pas été évoqué, interrogé par la presse à l'issue de la session.

Le ministre de la Défense, Vanghelis Meïmarakis, a déclaré pour sa part que "la déclaration unilatérale de l'indépendance du Kosovo ne peut constituer aucunement un précédent. Il faut avec grande attention analyser les situations et faire les pas suivants. La Grèce, après avoir examiné en profondeur les questions, exprimera sa position et son avis à terme. Il est un fait toutefois qu'il ne faut d'aucune façon fermer la fenêtre européenne à la Serbie".

Déclarations Meïmarakis sur la FYROM

Répondant aux questions des journalistes quant à l'évolution des négociations sur l'appellation définitive de l'Ancienne république yougoslave de Macédoine d'ici la réunion au Sommet de l'OTAN à Bucarest, le ministre grec a estimé que la FYROM a le temps de couvrir la distance qui lui revient pour rencontrer la partie grecque dans la recherche d'une solution mutuellement acceptée au sujet de l'appellation du pays voisin.

M. Meïmarakis a averti, toutefois, que si Skopje n'agit pas dans ce sens, la FYROM portera l'entière responsabilité des développements futurs. La Grèce brandit toujours sa détermination à exercer son droit de veto à l'adhésion de la FYROM à l'OTAN si aucun accord n'est trouvé.

L'ancienne province yougoslave a été admise aux instances internationales après sa déclaration d'indépendance qui a suivi l'éclatement de l'ancienne Yougoslavie sous l'appellation provisoire de l'acronyme anglais FYROM (Former Yugoslavian Republic of Macedonia). Or, les allusions à une Grande Macédoine allant jusqu'à Thessalonique, initialement explicites dans la constitution du nouveau pays, et régulièrement remises au devant de la scène par les nationalistes au pouvoir à Skopje, ont mis la Grèce sous ses gardes et ne veut pas entendre d'une autre Macédoine de l'autre côté des frontières de la province grecque du même nom, et surtout que cette autre Macédoine se revendique de l'héritage de l'Alexandre le Grand, en dépit de la composition slavo-albanaise de sa population.

Interrogé sur la position actuelle de la Grèce, M. Meïmarakis a rappelé les développements afférents des dernières années et souligné, entre autres, que la partie grecque était opposée à la solution d'une appellation composée pour la FYROM. "Toutefois", a-t-il relevé, "la Grèce a franchi un grand pas en acceptant à présent l'appellation composée pour le pays voisin".

M. Meïmarakis a également souligné que la question de l'appellation est certes une question bilatérale, mais qui a toutefois des prolongements internationaux ayant un rapport direct avec la sincérité, la crédibilité et la confiance mutuelle entre les pays alliés de l'OTAN.

Enfin, le ministre a réitéré la position connue de la Grèce en faveur de l'élargissement de l'Alliance atlantique qui est basée sur la conviction qu'il contribuera à garantir la paix et la stabilité dans la région et, dans ce cadre, la Grèce soutient les pays candidats des Balkans occidentaux dans leur marche d'adhésion à l'OTAN ainsi que le développement des relations bilatérales avec eux.

i-GR/ANA-MPA

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