La réunion marathon et tendue, selon les témoins, du Conseil politique du PASOK s'est clôturée vers 19h jeudi soir sur l'annonce de la date du 11 novembre pour l'élection du président du Mouvement, une élection demandée, un compromis entre la souhait du président actuel Georgios Papandreou, qui souhaitait des élections en décembre et son concurrent déclaré, Evangelos Venizelos, qui lui voulait des élections dès la première quinzaine d'octobre.
Le porte-parole du principal parti de l'opposition, Yannis Ragoussis, a déclaré que "tous les membres du Conseil politique se sont engagés à l'unanimité à ce que le PASOK transforme cette période difficile en une grande occasion de restructuration et de renaissance du Mouvement".
Le Conseil politique, a poursuivi M. Ragoussis, "a confirmé en outre qu'en priorité il doit exercer, de manière responsable et systématique, le rôle que lui a confié le peuple grec, au sein et à l'extérieur du Parlement pour protéger les intérêts de la patrie".
Une troisième voie à la Royale française ? D'habitude austère comme l'ancien commissaire européen qu'elle a été, Mme Diamantopoulou est arrivée relookée distribuant sourires et regards glamour à la presse.
En ce qui concerne les prochaines étapes, M. Ragoussis a annoncé qu'après l'exposé du secrétaire du parti M. Athanassakis et avec l'accord des membres du Conseil politique, il a été convenu de convoquer en premier une nouvelle fois le Conseil politique pour entendre les rapports sur les raisons des échecs du parti aux deux dernières élections législatives.
Les 6 et 7 octobre le Conseil national se réunira qui, à son tour, convoquera la Conférence nationale, qui aura lieu les 3-4 novembre, pour déboucher ensuite sur la date du 11 novembre retenue pour l'élection du président. Le congrès du parti aura lieu après le 11 novembre, a conclu M. Ragoussis.
Le président du PASOK, Georges Papandreou, a préconisé au cours de la réunion du Conseil politique de jeudi que les priorités du PASOK à l’heure actuelle seront l'examenten profondeur et avec sérieux les résultats du scrutin de dimanche dernier, de "manière politique et non pas technocratique voire statistique".
Le dilemme, selon les termes de M. Papandreou, que le chef du principal parti de l’opposition se pose au PASOK est de savoir si le rôle du parti est seulement la reconquête du pouvoir ou d'être un parti social et populaire souhaitant le pouvoir, mais comme outil d’un nouveau changement politique et social. Il n'est pas certain que ce souci soit partagé par les autres prétendants à la direction du parti.
Le candidat déclaré à la présidence du PASOK, Evangelos Venizelos, a été l'objet d'un mini épisode à l'entrée du siège du parti où un militant furieux, décrit comme présentant des troubles psychologiques, lui a jeté une tasse de café. MM. Papandreou et Venizelos ont eu ensuite dix minutes de tête-à-tête explicatif avant que le Conseil politique puisse reprendre ses travaux.
"Fini les slogans, nous avons une confrontation", a dit quant à elle Mme Diamantopoulou, demandant aux membres du Conseil politique de ne pas soutenir des personnes et des courants sans les avoir compris. "Une troisième solution pourrait émerger", a-t-elle prévenu.
i-GR/ANA-MPA