Skip to main content

Dans l'after électoral, le PASOK à la recherche d'une direction

Profile picture for user iNFO-GRECE
By iNFO-GRECE,

L'assurance du président du PASOK, Georgios Papandreou, de gagner les élections, en dépit des indications contraires des sondages, risque de lui coûter son leadership des socialistes grecs au lendemain de la défaite du parti lors des législatives qui ont eu lieu dimanche. Une défaite cachant une autre, l'annonce de M. Papandreou de demander un renouvellement de la confiance à la base du parti a été perçue comme une manœuvre par les hiérarques du PASOK et la désignation d'un successeur pourrait intervenir avant la fin du mois.


Les 38,10% obtenus par le PASOK, en recul de 2,5 points sur les élections de 2004 et près de 4 points derrière le concurrent de droite ND, sont décidément durs à digérer par l'appareil socialiste et surtout pour une opposition qui n'a cesser de réclamer ces élections anticipées presque dès le lendemain… des élections précédentes.

Au cours de la soirée électorale et dès que la défaite des socialistes se confirmait, l'actuel président du PASOK, Georgios Papandreou, avait indiqué qu'il envisageait de demander un vote de confiance à la base du mouvement. Une méthode qui lui avait réussi au lendemain de la défaite de son prédécesseur Costas Simitis en 2004 en organisant une vaste consultation populaire à travers tout le pays.

Mais cette fois, les intéressés ont vite vu la manœuvre, l'ancien ministre de la Culture Evangelos Venizelos annonçant le premier et en pleine soirée électorale sa candidature à la présidence du mouvement socialiste.

M. Venizelos à la sortie du bureau de M. simitis
M. Venizelos rencontre la presse sur le seuil des bureaux de l'ancien premier ministre, M. Simitis, mais ce dernier a évité de faire une déclaration commune et de figurer sur la photo aux côtés de son ancien ministre de la Culture.

Dès lundi matin, M. Venizelos a rendu visite à l'ancien premier ministre socialiste Costas Simitis lequel, s'il est resté relativement discret durant la campagne comme ces dernières quatre années, n'en garde pas moins une influence et une autorité sur le parti.

M. Simitis, a qualifié de "douloureuse" la défaite du PASOK aux élections législatives et placé comme priorité majeure l'unité du parti et sa restructuration rapide, de sorte "à garantir le succès lors des prochaines élections" qui, estime-t-il, "pourraient arriver rapidement".

L'ancien premier ministre s'est déclaré en faveur du lancement immédiat des procédures démocratiques au sein du parti, soulignant que "c'est là le seul moyen d'éviter une crise de longue durée", tout en ajoutant que le parti et le peuple doivent examiner très attentivement les causes de cet échec".

De son côté, M. Vénizélos, à l'issue de l'entretien avec M. Simitis, a observé que "le lendemain des élections trouve le PASOK vaincu mais non humilié", ajoutant que "le parti est libéré, uni, et dispose d'une perspective", et se voulant rassurant quant à l'avenir de M. Papandreou dont "le rôle […] sera toujours spécial et important au sein du PASOK".

Les deux camps ont déjà commencé à compter leurs soutiens. D'après la presse du groupe Lambrakis (Ta Nea, Vima), généralement bien informée des faits à l'intérieur du parti socialiste grec, plusieurs cadres se sont déjà déclarés pour la candidature Venizelos parmi lesquels Lomverdos, Varelis, Alevras, Floridis, Liannis et Papadopoulos, ainsi que sept universitaires influents. Du côté Papandreou on compte le soutien de Reppas, Tzoumakas, Xenogiannopoulou et Petsalnikos.

Toutefois, les barons et cadres historiques du parti comme Laliotis, Pangalos ou encore Tsochatzopoulos et Simitis ne se sont pas encore exprimés. Enfin, l'ancien commissaire européen pour l'Emploi et les Affaires Sociales, Anna Diamantopoulou, si elle ne cache pas son envie d'être à la tête de la formation socialiste, ne s'est toujours pas déclarée candidate. Les rumeurs veulent qu'elle attende au préalable le retrait de la candidature Papandreou, lequel reçoit des nombreux conseils dans ce sens.

Le paysage devrait de toute façon s'éclaircir rapidement, sans doute à l'occasion de la réunion du Conseil national du parti qui doit se réunir le week-end prochain. A cette occasion, une date pour l'élection du novueau président du PASOK pourrait être fixée pour fin septembre ou début octobre.

Be the first to rate this article