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Mobilisations dans l'enseignement supérieur : dernier acte

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By iNFO-GRECE,

Alors que le gouvernement semble décidé à faire voter mardi la loi-cadre sur l’enseignement supérieur et espère voir la tombée de rideau sur plus de six mois d'agitation, une nouvelle manifestation des étudiants et professeurs aura lieu jeudi 15 mars, à laquelle se joindra la Fédération des Instituteurs de Grèce (DOE) qui a annoncé des arrêts de travail de 3h - matin et après-midi - pour pouvoir participer au cortége. Les manifestants interpellés après les violences qui avaient entachée la manifestation du jeudi dernier étaient présentés ce mercredi devant le tribunal correctionnel.

 

Les 49 manifestants interpellés après les graves incidents lors la manifestation étudiante du jeudi précédent ont été présentés lundi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel, alors que des groupes de manifestants s'étaient réunis devant le bâtiment pour soutenir les prévenus. 9 autres personnes doivent être entendues par le juge d'instruction dans la journée.

La présidence de l'Ecole Polytechnique a de plus rendu public dans la matinée un communiqué selon lequel elle insiste que «les étudiants ne sont ni des agitateurs, ni les auteurs de violence aveugle, comme certains les accusent» et 63 professeurs d'université ont signé un manifeste dans lequel ils mentionnent notamment que «si l'on qualifie d'infraction criminelle et d'«association de malfaiteurs» la participation à la manifestation du 8 mars 2007, nous partageons alors la même responsabilité que nos étudiants».

Le projet de loi-cadre sur l'enseignement supérieur devant être voté mardi par le Parlement en séance plénière, les professeurs d'université ont reconduit leur grève jusqu'à vendredi, de nombreuses facultés sont occupées par les étudiants, et une nouvelle manifestation nationale est prévue pour jeudi.

Par ailleurs, les instituteurs annoncent une nouvelle action de protestation vendredi 23 mars le matin devant le ministère, estimant n'avoir reçu aucune assurance que leurs salaires de 4 mois leur seront versés.

Entre temps, le KKE  (communiste) a condamné vivement la violence des forces de police contre des dizaines d’étudiants, dont des cadres des Jeunesses du parti (KNE), à l’issue de l’assemblée de l’association étudiante de la Faculté des Sciences économiques d’Athénes (ASOEE).

Pour sa part, le président de Synaspismos (gauche radicale) , Alékos Alavanos, a demandé lundi midi après avoir été reçu par le président de la République, Carolos Papoulias, à ce que le projet de loi-cadre sur l'enseignement ne soit pas soumis mardi au vote du Parlement et déclaré avoir fait part à son interlocuteur de la profonde inquiétude de son parti à propos de la façon avec laquelle le gouvernement affronte la jeune génération.

De même, le Conseil rectoral de l'Ecole Polytechnique d'Athènes a indiqué mardi, à la suite d'une réunion de plusieurs heures, que "le jour après le vote de la loi-cadre est l'un des moments les plus dramatiques de l'histoire récente de l'université", et demande le retrait pur et simple de la loi-cadre sur l'enseignement supérieur. Il est estimé que "les jours prochains seront marqués de tensions continues, avec des répercussions graves sur le rôle et la mission des universitaires, qui est de transmettre des connaissances aux plus jeunes générations".

"Ce que vivent aujourd'hui les Grecs, est la désintégration de l'enseignement public comme résultat du choix délibéré de la Nouvelle Démocratie, ce que ne pouvait pas dissimuler aujourd'hui le porte-parole du gouvernement", a accusé de son côté mardi le porte-parole du PASOK (socialiste), Petros Efthymiou.

Enfin, le ministre de l'Education appelle au sang-froid de toutes les parties concernées par la loi sur l'enseignement supérieur. Marietta Giannakou, a été amené à commenter les développements sur le front étudiants/enseignants, se déclarant confiante quant à une normalisation de la situation.

"En démocratie, a-t-elle souligné, il n'existe pas d'impasses. Je pense que le sang-froid est nécessaire à toutes les parties. Le rôle en premier des enseignants et étudiants est la connaissance et la science, et j'ai l'impression que c'est ce que la majorité réclame".

i-GR/ANA-MPA

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