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Municipales en Grèce : à l’approche des échéances, le ton monte entre socialistes et gouvernement

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By iNFO-GRECE,

"Le mois se terminera avec un changement de la scène politique", a affirmé le président du PASOK, Georges Papandréou, dans un discours adressé dimanche depuis le centre électoral d’un candidat de son parti, et ajoutant que "que le cycle de la ND se termine". "La tension, la polarisation et la discorde ont porté atteinte au pays. […] cette méthode est condamnable au point de vue historique, politique et moral et il n'est pas question que j'y participe", a répondu de son côté le Premier ministre, Costas Caramanlis, alors que les sondages enregistraient des records de déception des électeurs à l’égard des deux grands partis.

E tournée dans le Nord-Est de la Grèce, M. Papandreou a notamment souligné que lorsque "la ND est venue au pouvoir, elle avait dans ses mains d'importantes réserves que lui avait laissé les gouvernements du PASOK, des fonds provenant de l'UE, un prestige international, des institutions et des travaux en cours", ajoutant que "tous attendaient à ce que le gouvernement construise sur ce qu'il avait trouvé, alors qu'au contraire il a détruit ce que l'Hellénisme avait fait de meilleur au prix de tant de sacrifices et d'efforts".

M. Papandreou a encore accusé le gouvernement de diffamer le pays par la politique qu'il applique au point que "nous sommes considérés comme des escrocs", et accusé le premier ministre "d'avoir la parole facile, mais de rester invisible lorsqu'il faut agir et régler les grands problèmes du pays. Il dissimule la vérité et se cache la vérité".

Pour sa part, M. Caramanlis, a affirmé dimanche qu'"il n'a nullement l'intention de contribuer à l'intensification du climat de tension" (entretenu par M. Papandreou), en réponse aux questions de la presse sur le durcissement du langage de l'opposition et, notamment du président du PASOK. "C'est un fait certain que pendant des années, la tension, la polarisation et la discorde ont porté atteinte au pays. Je considère cette méthode comme condamnable au point de vue historique, politique et moral et il n'est pas question que j'y participe", a-t-il dit.

Répondant à cette déclaration de M. Caramanlis, M. Papandreou a dit que "ce dernier a prouvé une fois de plus qu'il se dissimule la réalité. Nous représentons la Grèce productive, .... , la Grèce des valeurs pour une société juste", et accusé le premier ministre de "représenter un gouvernement de favoritisme, un gouvernement du clientélisme et des relations familiales, un gouvernement qui voit l'Etat en tant que butin de guerre".

Ensuite, ce fut au ministre d'Etat et porte-parole du gouvernement, Théodoros Roussopoulos de donner la réplique : "M. Papandreou a choisi depuis longtemps la voie de la tension et de la polarisation, du populisme et du négativisme. Toutefois, il avance seul sur cette voie, car ni le gouvernement, ni les citoyens ne le suivent", a-t-il affirmé.

Deux sondages soulignent la déception des électeurs

Le haut niveau de désappointement des citoyens au sujet des deux grands partis politiques était l'objet principal du sondage effectué par Kapa Research pour le compte de "Vima Tis Kyriakis", les déçus à l'égard du gouvernement atteignant les 64% et dépassant les 69% à l'égard de l'opposition.

En ce qui concerne les intentions de vote, la différence est réduite de 1,7% à 0,9%, le rassemblement du PASOK atteignant 81%, alors que se réduit la différence dans la configuration de la victoire, bien que Nea Dimokratia (ND) reste toujours en tête.

Sur le grand dossier de la corruption, 36,5% des interrogés pensent que rien n'a changé, 34,1% que la corruption était plus importante pendant les gouvernements du PASOK et 28,4% qu'elle a augmenté sous le gouvernement de la ND.

M. Caramanlis conserve son avance sur M. Papandréou en ce qui concerne sa popularité et sa capacité à gouverner avec 39,9% contre 32,2% pour M. Papandreou.

Le second sondage de Kapa Research concerne les intentions de vote à Thessalonique, et accorde un avantage de 10 points à la ND, 35,9% en faveur du gouvernement, 26,2% pour le PASOK, 6,3% pour le KKE, 4,6% pour le LAOS et 2,7% pour Synaspismos.

i-GR/ANA-MPA

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