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MM. Polydoras et Papaligouras au Conseil européen sur l'immigration et les libertés

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By iNFO-GRECE,

Le ministre de l'Intérieur, Vyron Polydoras, a assisté lundi à Bruxelles au Conseil des ministres de la Justice et des Affaires intérieures axé sur l'immigration illégale vers les pays de l'UE, mais aussi la situation au Liban et les problèmes humanitaires engendrés par le déplacement des réfugiés. Le ministre a souligné l'afflux d’immigrants en Grèce ces dix dernières années qui ont dépassé les 10% de la population. De son côté le ministre de la Justice, M. Papaligouras, a plaidé pour la mise en commun des informations judiciaires dans les cas des crimes graves.


M. Polydoras se référant aux événements du Liban a insisté devant le Conseil que la Grèce a été un des premiers pays à assurer une aide humanitaire et souligné, de concert avec le commissaire européen et vice-Président de la Commission, Franco Frattini, le rôle particulier de Chypre dans ce domaine.

En ce qui concerne par ailleurs la lutte contre l'immigration clandestine, M. Polydoras a mentionné que la Grèce doit faire face à un flux de 500 immigrés clandestins par semaine en Égée orientale et demandé que l'UE se penche sur cette question, insistant que « c'est une question paneuropéenne, car, soit par le biais de l'accord de Schengen, soit par d'autres moyens, ces immigrants illégaux iront dans d'autres pays européens, qui ne sont pas en première ligne sur le plan frontalier».

M. Polydoras a rappelé ensuite que « la Grèce a dû accueillir un million d'immigrants ces dix dernières années soit plus de 10% de la population selon le dernier recensement de 1990 », et proposé que « le plan d'action élaboré par M. Frattini pour contrôler le flux d'émigrants africains soit appliqué à tout prix », avant de conclure sur l'intensification des patrouilles maritimes de la police grecque en mer Égée, demandant en conséquence à l'UE d'en prendre en charge une partie du coût.

La Grèce était également représentée par son ministre de la Justice, Anastassios Papaligouras, le Conseil européen débattant de l'évaluation des résultats du Programme pluriannuel (2005-2010) de La Haye, qui vise à renforcer la coopération entre les États européens dans les domaines de la liberté, justice et sécurité

Au cours de son intervention et lors de ses contacts avec ses homologues européens, M. Papaligouras a exprime l'espoir que les principes posés lors du Sommet de Tampere (Finlande) en 1999 soient reconfirmés prochainement dans la même ville en septembre prochain, l'objectif consistant a construire un "Espace de liberté, sécurité et justice" a travers l'UE grâce a l'adoption du principe de la reconnaissance mutuelle des décisions de justice, la prévention civile du crime et la facilite d'accès a la justice pour tous les citoyens.

Le ministre a souligne par ailleurs que la valorisation du principe de "disponibilités" des informations judiciaires pourrait servir de guide, du moins dans les cas de crimes graves, après accord commun et dans la mesure ou des règles spéciales de protection des données personnelles ont été fixées, M. Papaligouras rappelant cependant que la Grèce a comme position constante que des garanties en matière de protection des données personnelles soient introduites parallèlement aux mesures protégeant la sécurité intérieure qui imposent nécessairement l'accès à ces dernières.

M. Papaligouras a aussi salué la proposition de décision-cadre de la présidence finlandaise prévoyant le rapatriement des détenus étrangers dans leurs pays d'origine afin d'y exécuter leurs peines, soulignant qu'il s'agit d'une mesure qui renforce les efforts de réinsertion sociale de ces derniers dans leur environnement social « naturel ».

Se référant ensuite aux propositions visant à activer la clause transitoire qui permettrait de prendre des décisions à la majorité qualifiée et non pas à l'unanimité, M. Papaligouras a tenu à déclarer que cette question doit être envisagée avec beaucoup de précautions du fait de la particulière sensibilité des questions touchant au troisième pilier ainsi que des grandes différences existantes dans les systèmes juridiques des États-membres.

M. Papaligouras a conclu que la Grèce participera au dialogue préparatoire sur l'évolution future du « Programme de la Haye» en défendant la position traditionnelle du gouvernement grec en faveur du respect des droits et des libertés individuels.

i-GR/ANA-MPA

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