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Bakoyannis: L'attitude de la Turquie ne convient pas à un pays candidat à l'adhésion à l'UE

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By iNFO-GRECE,

Le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, a affirmé que l'attitude de la Turquie dans ses relations avec la Grèce ne convient pas à un pays candidat à l'adhésion à l'UE, dans son intervention aux travaux samedi et dimanche du Conseil informel des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Vienne. A son retour à Athènes, Mme Bakoyannis a eu un entretien lundi matin avec le premier ministre, Costas Caramanlis, à l’issue duquel elle a commenté la proposition de l’ex-Président de la République, Costis Stephanopoulos, de recourir devant la Cour internationale de Justice de La Haye pour régler les différends avec la Turquie.


Dans des déclarations à la presse dimanche, Mme Bakoyannis a déclaré avoir informé ses homologues européens de tous les derniers événements intervenus dans les relations de la Grèce et de la Turquie et de la tension survenue mardi dernier lors de la collision des deux F-16 des armées de l'air grecque et turque dans le Sud-Est de l'Egée, a proximité de l'île de Carpathos, près de Rhodes, en mettant en relief que l'attitude du pays voisin ne sied pas à celle d'un pays qui ambitionne de devenir membre de l'UE.

Se referant aux travaux du Conseil informel qui se sont clôturés dans l'après-midi à Klosterneuburg, près de Vienne, Mme Bakoyannis a situé le vrai enjeu de l'avenir européen dans la volonté des citoyens européens d'avoir un Etat social efficace dans un environnement de stabilité et de paix. "La question est que les citoyens européens demandent de leurs dirigeants de l'efficacité, ils demandent plus d'Etat social, ils demandent de la stabilité et de la paix, et c'est là un très grand objectif auquel nous voulons tous répondre", a affirmé Mme Bakoyannis, faisant état d'un "débat en profondeur" sur l'avenir de l'Europe s'inscrivant dans les préparatifs du Conseil européen de juin.

« La discussion a été centrée », a-t-elle ajouté, « sur les questions de la subsidiarité, c'est-à-dire comment faire pour que les citoyens européens se sentent plus proches de l'Europe et comprennent le rôle de l'Europe, ce qui est recherché au niveau social et au niveau économique, mais aussi au niveau de l'exercice de la Politique étrangère commune. »

Mme Bakoyannis a précisé que les dossiers de politique étrangère ont été traites exhaustivement et en profondeur, ayant porté notamment sur l'Iran, les Balkans occidentaux et l'élargissement.

Concernant la Constitution européenne, Mme Bakoyannis a indiqué que l'UE s'est donné une année supplémentaire de réflexion, une période qui est "indubitablement nécessaire pour que nous puissions voir comment aller plus avant".

La proposition Stephanopoulos : sujet à réflexion

Le premier ministre, Costas Caramanlis, a procédé lundi a un tour d'horizon complet des grands dossiers de politique étrangère grecque avec le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, qui, interrogée par la presse sur la proposition formulée la veille par l'ancien président de la République, Costis Stephanopoulos, dans un article au journal Kathimerini du Dimanche concernant les relations greco-turques, a rappelé que "la politique étrangère du gouvernement est constante".

Mme Bakoyannis, qui a reconnu que l'article de l'ancien chef de l'Etat est sujet à réflexion et comporte des points intéressants, a rappelé que la politique étrangère est une affaire complexe et qu'elle ne saurait "répondre de manière simpliste dans la logique noir ou blanc".

M. Stephanopoulos avait préconisé dans son article un changement de politique dans les relations greco-turques comme "les eaux territoriales et leur extension, le plateau continental des îles et sa délimitation entre les deux pays", voire "la démilitarisation des îles", et le renvoi de tous les dits différends avec la Turquie devant la Cour internationale de Justice de La Haye.

M. Stephanopoulos estime que le recours à La Haye constitue aujourd'hui l'unique issue, faisant valoir que jusqu'ici tous les autres efforts de recherche de solution ont échoué, soit via la procédure des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE, soit via des rencontres et concertations bilatérales, comme celles qui ont eu lieu en application des décisions d'Helsinki.

i-GR/ANA-MPA

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