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Georges Papandréou nouveau président de l'Internationale socialiste

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By iNFO-GRECE,

Le président du PASOK, Georges Papandréou, a été élu à l'unanimité président de l'Internationale socialiste (IS) au premier jour des travaux du Congrès de l'IS lundi matin à Athènes. M. Papandreou était l'unique candidat des socialistes après la récente réunion du groupe de travail dirigé par le Premier ministre espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero. Parmi les personnalités présentes à Athenes, les Premiers ministres portugais, José Socrates, bulgare, Serguei Stanishev, le président de Serbie-Montenegro, Boris Tadic, et des dirigeants des partis socialistes tels que, MM. Rassmussen, D'Alema, Fassino, Baykal, Hollande.

M. Papandréou, s'adressant aux congressistes juste après son élection, a décrit son rêve d'un monde meilleur, dont les créateurs seraient en avant-garde les socialistes ; un monde, a-t-il dit, de plus "de liberté et de démocratie", de plus "de sécurité, de prospérité et moins de pauvreté et de famine", de plus "de justice sociale et d'harmonie avec l'environnement", un monde bref "plus pacifique et davantage coopératif".

Le nouveau président a parlé longuement de la mondialisation et des priorités des socialistes dans cette nouvelle conjoncture, citant les points de différences entre partis socialistes et conservateurs, et rappelant la contribution des grandes figures historiques du socialisme et les traditions de la social-démocratie.

Le président du PASOK a poursuivi en soulignant que pour la première fois, l'humanité dispose des moyens pour créer un monde meilleur, mais que "tragiquement", a-t-il expliqué, "rien ne se fait en ce sens pour lutter contre la pauvreté, les pandémies, pour l'égalité des sexes, l'intégration des immigrés dans les sociétés d'accueil, contre le trafic de drogues, d'armes, de personnes, la corruption et encore les inégalités, l'endettement des pays sous-développés, pour l'éducation pour tous et le respect des droits de l'Homme".

Ce qui manque, selon M. Papandréou, pour que l'humanité progresse, c'est la volonté politique de la communauté internationale, ce qui a pour conséquence que les citoyens soient en général sceptiques, voire même cyniques, sur le rôle et l'importance du politique et, dans sa lancée, M. Papandréou a adressé un message ferme aux socialistes, "les seuls à pouvoir faire revivre la vie politique et donner de l'espoir dans le monde".

"Nous savons que la mondialisation n'est pas une voie unique, nous pouvons faire une mondialisation humaine, une mondialisation au service des citoyens du monde entier", a-t-il terminé affirmant sur le ton du refrain altermodialiste à la mode "nous pouvons reconstruire la force du socialisme; nous pensons localement, agissons mondialement".

Le congrès de l'IS s'est ouvert dimanche soir au Palais de la Musique, avec au programme "Les Musiques du monde" et une brève allocution de M. Papandréou. Les travaux ont commencé lundi à 10h dans un hôtel du centre avec les interventions des dirigeants socialistes. L'après-midi deux tables rondes étaient organisées, l'une sur la situation au Moyen-Orient, l'autre sur les Balkans.

La situation au Proche-Orient principal sujet de discussion

Les problèmes mondiaux de la paix, de la démocratie et de l'emploi ont dominé les interventions des différentes personnalités.

Tous les intervenants ont exprimé unanimement leur préoccupation sur l'avenir de la situation au Proche-Orient après le résultat électoral en Palestine, mais souligné l'impératif absolu que les négociations de paix se poursuivent et aillent de l'avant.

Prenant la parole, le Premier ministre portugais, José Socrates, a plaidé pour le renforcement des institutions démocratiques et la régulation de la mondialisation.

De son côté, le 1er secrétaire du Partis socialiste français, François Hollande, a proposé qu'une délégation de l'IS se rende au Proche-Orient, faisant valoir que les développements dans la région pourraient même conduire à un drame après le récent résultat électoral en Palestine, et alors même qu'Israël est entré aussi en trajectoire électorale. M. Hollande a préconisé l'instauration d'un "agenda socialiste" en vertu duquel les dirigeants socialistes développeront des initiatives internationales à des dates fixées à l'avance.

Le 1er secrétaire de l'Union socialiste des forces populaires, Mohamed Elyazghi, a souligné que la coopération entre les cultures constitue la force motrice pour la démocratie, alors que le président du PSE, Poul Nyrup Rasmussen, s'est dit déçu par le résultat des élections au Proche-Orient, appelant l'ensemble des parties prenantes à réfléchir aux erreurs qu'elles ont commises par le passé et en invitant plus particulièrement le Hamas à respecter Israël et renoncer à la violence. "Nous ne devons pas claquer la porte, mais nous ne pouvons pas non plus ne pas leur dire ce que nous attendons d'eux", a-t-il dit.

De son côté, le président du Parti travailliste d'Israël, Amir Peretz, a fait part de sa déception face à la victoire électorale du Hamas explicitant "que quelles que soient les raisons pour lesquelles ce parti a été élu, l'important c'est qu'il est dirigé par des forces qui sont opposées aux principes de la démocratie et qui désirent la destruction d'Israël", alors que pour sa part, le représentant du Fatah palestinien, Ilan Halevi, a précisé que son organisation accepte pleinement les résultats des élections et considère comme très importante la bataille pour le maintien du résultat électoral. "Le Fatah, dans sa campagne électorale, n'a pas fait mention de la loi islamique ni de la disparition d'Israël", a encore souligné M. Halevi ajoutant que son parti avait "invité Israël à poursuivre les négociations avec la partie palestinienne".

Enfin, le DG du Bureau international du Travail, Juan Somavia, a traité le dossier économique et social, présentant des données traumatisantes sur le chômage à l'échelle mondiale, en hausse de 25% au cours des dix dernières années. La mondialisation, a-t-il dénoncé, contribue à l'accumulation des richesses, et ce modèle est sur le point de s'effondrer.

M. Somavia a plaidé pour la garantie de conditions de dignité dans le travail pour tout le monde, le contrôle démocratique des organisations internationales, soulignant que "ce qu'ambitionne la mondialisation doit être socialement réalisable".

i-GR/ANA

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