papandreou
Au même moment où les socialistes portugais emportaient une grande victoire aux élections législatives de leur pays, les militants socialistes grecs étaient appelés à désigner leurs délégués au congrès du PASOK (parti socialiste grec) le 3 mars. La tentation était grande pour Giorgos Papandreou, président du premier parti de l'opposition en Grèce, de voir dans la victoire portugaise un nouveau vent favorable aux socialistes dans toute la Méditerranée.
M. Papandreou, a salué la victoire des socialistes portugais aux élections législatives de dimanche, jugeant essentiellement qu'une des raisons de la défaite des néoconservateurs a été le rejet par les électeurs des politiques de "choc", telles que celles en particulier de l'inventaire des comptes de l'Etat réalisé en Grèce mais aussi au Portugal, lequel a accentué les problèmes au quotidien.
M. Papandreou a estimé qu'il y a désormais une nouvelle conjoncture dans le camp socialiste du fait de la montée des partis socialistes dans les pays du Sud de l'Europe, soulignant que personnellement il espère que ce message soit entendu et traduit dans le reste de l'Europe.
Effectivement la droite portugaise reprenant le gouvernement après des années de gestion socialiste désastreuse a dû mettre en place une politique de rigueur dans l'espoir de redresser les comptes. Mais contrairement à la Grèce, le mécontentement populaire a eu raison de cette politique amenant le gouvernement à la démission et à la tenue d'élections anticipées.
Cependant, en Grèce, le parti socialiste n'arrive pas à engranger les bénéfices de son opposition à la politique de rigueur suivie par le gouvernement grec pour qui à la réduction dans les normes européennes du déficit hérité s'ajoute un dépassement des coûts des derniers Jeux Olympiques.
Depuis la défaite du PASOK aux législatives d'il y a un an, Papandreou s'est empêtré dans la reforme du parti dont la tenue d'un Congrès surmédiatisé en mars prochain occupe le quotidien des ténors socialistes depuis maintenant six mois.
Concluant le "dialogue national" de plusieurs semaines, plus de 300.000 membres et amis du PASOK ont été mobilisés ce dimanche pour designer les 4.000 délégués au Congrès du parti prévu du 3 au 6 mars prochain, a indiqué lundi le secrétaire du Comité central du parti, Michalis Chryssochoidis, sans compter les électeurs des Jeunesses et des cellules à l'étranger. Membres réguliers et amis votant séparément, il était possible de distinguer le rapport entre les deux catégories qui s'est établi à 45/55.
Commentant les résultats, M. Papandreou a estimé que "cette procédure était l'expression d'une nouvelle culture politique, de nouvelles valeurs morales et pratiques ayant pour épicentre le citoyen, le PASOK étant", a-t-il dit, "la force de l'espoir pour demain", à une période où "le gouvernement a crée un très grand pessimisme".