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Le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gül, a confirmé jeudi dans une interview accordée au quotidien conservateur "Zaman", que "Ankara n'a pas l'intention de reconnaître la République chypriote et cela malgré l'avertissement de Nicosie d'opposer son veto à l'adhésion de la Turquie à l'UE". M. Gül a également averti les chefs d'Etat et de gouvernement européens que la Turquie refusera toute autre solution qu'une adhésion entière et intégrale à l'Union Européenne. En même temps, six formations de l'armée de l'air turque ont procédé vendredi à des multiples violations de l'espace aérien grec au dessus de la mer Egée.
Déjà jeudi le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, déclarait que "Ankara ne compte pas reconnaître la République chypriote avant le Conseil européen de décembre".
Le porte-parole du ministère grec des Affaires étrangères, Georges Koumoutsakos a indiqué que "la partie grecque et la partie chypriote s'activent en vue d'obtenir le meilleur résultat possible et soulignent à chaque occasion que la non reconnaissance d'un Etat membre par un pays candidat à l'adhésion constitue une incohérence politique et institutionnelle qu'il faut supprimer pour retourner au rationalisme européen".
Toutefois, la veille M. Koumoutsakos commentant les récentes rencontres du chef de la diplomatie grecque, Petros Molyviatis, avec ses homologues français, néerlandais et luxembourgeois, il a reconnu que la perspective d'adhésion de la Turquie à l'UE intéresse tous les membres sous des angles néanmoins différents.
Le ministère des Affaires étrangères juge néanmoins positive la réaction des partenaires européens aux préoccupations de la Grèce en perspective de la réunion du Conseil européen le 17 décembre. "La situation est encore fluide, étant donne que les Etats membres sont en train d'élaborer leurs thèses", a conclu M. Koumoutsakos.
Vendredi c'était au tour du porte-parole par intérim du gouvernement, Evanghelos Antonaros, de réitérer l'"incohérence politique et institutionnelle" de la position d'Ankara de se refuser à reconnaître la République chypriote.
Toutefois, M. Antonaros n'a pas souhaité révéler les initiatives et actions de la Grèce si la Turquie s'obstine dans cette décision, tout comme les réactions d'Athènes aux infractions et violations continues de la chasse turque en Egée.
Selon des informations de presse, six formations d'avions turcs de combat ont procédé à six infractions des règles de la navigation aérienne du FIR d'Athènes, qui se sont développés en huit violations de l'espace aérien grec dans la région du Centre et du Nord de l'Egée. Dans tous les cas, les 14 appareils turcs ont été reconnus et interceptés par la chasse grecque, deux des interceptions se développant en engagements.