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Papandreou critique le 'laxisme dangereux' du gouvernement

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By ANA-MPA,

C'est en des termes très durs, sans doute les plus durs jamais utilisés depuis son accession à la direction du parti, que le président du PASOK, Georgios Papandreou, a reproché au parti gouvernemental Nea Dimokratia "son laxisme dangereux" allant jusqu'a dire qu'il "a honte pour son idéologie, ses valeurs et ses principes" et que ce parti "essaie d'imiter les valeurs et principes du PASOK", à l'occasion du 30e anniversaire de la fondation du PASOK (parti socialiste).


Dans son discours vendredi soir devant les amis et membres du Mouvement réunis au théâtre "Melina Mercouri" de Vyronas, un quartier d'Athènes, M. Papandreou a évoqué en bref l'histoire du mouvement socialiste en Grèce, ses réussites mais aussi ses échecs, se disant certain que les Grecs "attendent tout du PASOK et [en premier lieu] son retour au gouvernement".

"Le danger qui nous guette avec un gouvernement de droite est le retour à l'époque de la dépendance de la Grèce", prouvant cette affirmation par le fait que dans les concertations récentes pour la réunification de Chypre a Zurich notamment, "nous avons vu le Premier ministre ne pas discuter, ne pas revendiquer, ne pas suivre et se taire". Ceci vaut également pour l'économie, a poursuivi le chef du principal parti de l'opposition, observant que "pour la première fois la Grèce est dans l'UE sous régime de surveillance".

Critiquant la politique économique du gouvernement, M. Papandreou a mis l'accent sur la libération des frais scolaires de l'enseignement privé, et a rappelé qu' "en six mois, le déficit public s'est accentué, la Grèce s'est surendettée et se place parmi les pays les plus chers de l'Europe".

La période de grâce est terminée, a affirmé l'ancien ministre des Affaires étrangères, prévoyant les points noirs à l'avenir que seront le chômage, les prix à la consommation, la perte des subventions communautaires, l'absence d'investissements.

Face à cette situation, a conclu M. Papandreou, le PASOK a le devoir de reprendre le pouvoir, reconnaissant certes des erreurs faites dans le passé avec en premier l'inconsistance des programmes sociaux. "Cette autocritique", a-t-il reconnu, "vaut aussi pour tous les partis socialistes en Europe".

Pour ce 30e anniversaire de la fondation du PASOK, le président de l'Internationale socialiste, Antonio Gutierès, et le Premier ministre suédois, Goran Persson étaient parmi les premiers à adresser des messages de salutations.

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