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Réunification de Chypre : la première journée de négociations à l'ONU tourne court

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By iNFO-GRECE,

La journée a été qualifiée de "constructive", par le Conseiller spécial du Secrétaire général de l'ONU Alvaro de Soto, mais la rencontre entre le Président de Chypre, Tassos Papadopoulos, et le chef turco-chypriote du gouvernement autoproclamé du Nord occupé de Chypre, Raouf Denktash, a tourné bien court après une heure et demi de discussions cette nuit au siège de l'ONU à New York. Les pourparlers pour la réunification de l'île reprendront cet après-midi sur la base du plan de règlement de la question chypriote proposée par le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan.


"Cela a été une discussion constructive", a indiqué le Conseiller spécial de l'ONU sur la question chypriote, Alvaro de Soto, annonçant l'échec de la première rencontre. "Le Secrétaire général leur a demandé de rester pour prendre une matinée de réflexion", a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la journée, le porte-parole de l'ONU avait déclaré "avoir le plaisir" d'annoncer que le dirigeant chypriote grec, Tassos Papadopoulos, et le dirigeant chypriote turc, Rauf Denktash, avaient répondu à l'invitation du Secrétaire général et étaient arrivés à New York.

La réunion, fixée à 16 heures, était basée sur des échanges directs entre les deux leaders et les délégations des "parties garantes" à savoir la Turquie, la Grèce et le Royaume-Uni, se tenaient également prêtes à jouer leur rôle, comme le souhaitait le Secrétaire général.

Kofi Annan s'était brièvement entretenu d'abord avec le dirigeant chypriote grec puis avec le dirigeant chypriote turc avant de commencer vers 21 heures (heure locale) la réunion commune. Le porte-parole de l'ONU a évoqué le statut de la confidentialité des négociations pour éviter de répondre aux questions de la presse, mais des sources proches des parties négociatrices font état d'un désaccord intervenu suite à l'insistance de Kofi Annan à obtenir un accord préalable sur "les principes généraux" de son plan. M. Annan bravant les subtilités locales et nationales, et aussi les principes de souveraineté de la République de Chypre, tient à organiser un référendum sous l'égide de l'ONU indépendamment des résultats des pourparlers. Pour le Président chypriote, M. Papadopoulos, "il est trot tôt encore pour tirer une quelconque conclusion", tandis que le leader turco-chypriote a quitté le siège de l'ONU sans faire de déclaration. M. Anan a conseillé aux deux hommes de se reposer avant de reprendre cet après-midi à 16 heures (UTC - 5).

Hier, après son exposé au Conseil de sécurité sur la question chypriote, le Secrétaire général avait indiqué à nouveau que son plan de paix servirait de base de négociation mais que si les parties trouvaient un accord mutuel sur des changements à apporter au plan, il était tout à fait prêt à les accepter.

Plus tôt dans la journée d'hier, Kofi Annan s'était déjà fait l'avocat de cette réunion de la dernière chance qui peut permettre à l'île de rejoindre unie l'Europe lors du prochain élargissement dont la date est fixée au 1er mai, dans moins de trois mois. Il avait qualifié l'occasion d'historique et indiqué que l'entrée de Chypre unie dans l'Europe apporterait à l'île "des avantages économiques et sociaux considérables […] J'espère que la population chypriote fera pression sur ses dirigeants pour qu'ils ne la laissent pas passer", a-t-il poursuivi persistant sur son idée de jouer "le peuple" contre ses représentants !

Le Secrétaire général de l'ONU avait écrit le 4 février dernier aux dirigeants chypriotes grec et turc pour les inviter, aujourd'hui à New York, à une reprise des négociations sur la base de son plan de paix. Il avait également demandé aux Premiers Ministres de la Grèce, de la Turquie et du Royaume-Uni de se faire représenter lors de cette réunion.

i-GR/UN

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