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Athènes demande la clôture rapide des travaux sur la future Constitution européenne

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By iNFO-GRECE,

La future Constitution européenne sera au centre des travaux du sommet européen de Bruxelles les 12 et 13 décembre. Athènes a dores et déjà fait connaître sa position, souhaitant la clôture des travaux de la Convention sur l'avenir de l'Europe au cours de ce Sommet, malgré les imperfections que le projet contient. C'est ce qu'à déclaré hier le Premier ministre grec, Costas Simitis, à l'issue de ses entretiens à Rome avec le président en exercice de l'UE, Silvio Berlusconi.


La présidence italienne devrait présenter une nouvelle proposition pour régler les problèmes "brûlants" de la future Constitution européenne restés en suspens jusqu'a présent, et espère aboutir à un accord lors des concertations entre les "15" qui s'ouvrent à Bruxelles à partir de vendredi.

Plus précisément, M. Simitis estime que "si cette question est reportée sous présidence irlandaise (premier semestre de 2004) et que les concertations se prolongent de nouveau, on court le risque grave de clivages et confusions". Pour le chef du gouvernement grec, l'Union Européenne doit adresser un message d'unité et de concessions mutuelles pour l'élaboration de la Constitution européenne.

M. Simitis, rappelant la position grecque sur la nécessité d'adopter le projet de Constitution sans grand changement, a estimé que le projet - tel que présenté sous présidence grecque au Sommet européen Thessalonique - est un bon document malgré quelques imperfections.

"La Grèce", a-t-il dit, "préconise toutefois pour l'exécutif européen un commissaire par pays 'ayant pleins droits', chose qui ne figure pas dans la Constitution européenne".

Selon des sources officielles, MM. Simitis et Berlusconi ont passé également en revue et en détail la question de la défense européenne. Le Premier ministre grec a cité les réactions et les objections des pays dits neutres de l'Union Européenne pour l'adoption de la clause d'assistance mutuelle. Selon ces mêmes sources, la partie grecque propose une formule de compromis selon laquelle les décisions qui seront prises pour la mise en place de la défense européenne ne devraient pas affecter le régime constitutionnel et le caractère spécifique de la sécurité de chaque Etat-membre.

M. Simitis était accompagné à Rome du ministre des Affaires étrangères, Georges Papandreou, du Secrétaire Général aux Affaires européennes, Ilias Plascovitis, du conseiller du Premier ministre sur les questions européennes, Panagiotis Ioakimidis ainsi que de N. Zaphiropoulos, directeur du bureau diplomatique du Premier ministre.

A Bruxelles, le Conseil des ministres de l'UE qui s'y réunissait mardi a fait savoir qu'il restait dans l'attente de la proposition italienne sur notamment les questions du système de vote dans l'Europe élargie, de la composition de la Commission, de la défense et de la présidence tournante de l'Union Européenne.

Le ministre adjoint aux Affaires étrangères, Tassos Yannitsis, qui représentait la Grèce, a estimé que la question de la double majorité - nombre d'Etats et poids démographique -, serait la question essentielle du Sommet, dès l'instant où l'Espagne et la Pologne s'opposent aux dispositions proposées par le projet de Constitution, alors que la plupart des Etats-membres, dont la Grèce, les soutiennent fermement.

i-GR/ANA

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